Les autorités du Pays et de l’Etat ont inauguré hier l’hélistation du Centre hospitalier de Polynésie française, au Taaone. Présent depuis la construction de l’établissement, l’hélistation n’avait été mise au norme qu’en 2015 et utilisée pour la première fois en janvier dernier.
Le président Edouard Fritch, a participé, vendredi matin, aux côtés du haut-commissaire, Lionel Beffre, et du ministre de la Santé, Patrick Howell, à l’inauguration de l’hélistation du Centre hospitalier de Polynésie française, au Taaone. Prévu dès la construction de l’établissement, cet équipement n’a pu être utilisé que depuis le début de l’année. La chambre territoriale des comptes expliquait en 2012 que l’hélistation n’était pas aux normes et que l’hélicoptère devait se poser à l’aéroport à Faa’a ou au stade communal de Arue, ce qui allongeait bien évidemment les délais de traitement de patients. A la livraison du bâtiment, celui-ci ne disposait que d’une dalle de béton, d’un ascenseur et des éclairages qui ne correspondaient pas pleinement aux normes en la matière, celles-ci ayant en outre changé en 2012. Les travaux ont donc porté sur la validation des calculs de charge, l’étanchéité des surfaces, les équipements incendie, la mise aux normes de la signalisation lumineuse et des dispositifs d’évacuation, ou encore les liaisons radio. Cette opération a finalement représenté un investissement de près de 36 millions de Fcfp, avec une importante contribution de l’Etat, à hauteur de près de 80% (25 millions de Fcfp).
Vendredi matin, dans son discours, le président Edouard Fritch a rappelé que cette inauguration marquait l’entrée de la médecine d’urgence polynésienne dans une nouvelle ère. En matière de santé, l’hélistation permettra aux patients pris en charge par le SAMU ou par la Direction interarmées du service de santé de gagner un temps précieux pour l’accès au plateau technique de l’hôpital. Elle permettra surtout de faire entrer l’ambulance aérienne dans l’éventail des moyens à disposition de l’aide médicale urgente pour les îles du Vent et dans une certaine mesure également pour les îles Sous-le-Vent et, à la marge, les Tuamotu de l’Est, soit la grande majorité de la population polynésienne. En permettant, de jour comme de nuit, l’accès aérien au CHPF, cette hélistation contribuera également à garantir l’accès au recours hospitalier dans les situations les plus exceptionnelles, avec un nombre significatif de victimes et l’obstruction des voies de circulation par exemple. Les secours, après un cyclone ou un tsunami, seront aussi grandement facilités. Le président a également annoncé que le ministre de la Santé travaillait activement à étendre ces installations, en programmant notamment l’aménagement d’hélisurfaces ou d’hélistations à Uturoa et, prochainement, à Taravao.