ACTUS LOCALESJUSTICE L’héritière aux 60 milliards reconnue dans la succession Brown-Petersen Antoine Samoyeau 2018-07-02 02 Juil 2018 Antoine Samoyeau © Radio 1 Jeudi dernier, la Cour de cassation à Paris a définitivement confirmé l’adoption de la nièce du richissime homme d’affaires, Charles Brown-Petersen, décédé en 1962. Une étape des plus importantes dans le fantastique roman judiciaire polynésien d’une succession à plusieurs dizaines de milliards de Fcfp, impliquant notamment la propriété du Centre Vaima à Papeete. La Cour de cassation à Paris vient de faire franchir un cap au plus vieux dossier judiciaire ouvert sur l’ensemble du territoire français : celui de l’héritage du richissime homme d’affaires Charles Brown-Petersen, ancien propriétaire de très nombreux biens immobiliers en Polynésie française et notamment du Centre Vaima à Papeete. Un patrimoine colossal estimé aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliards de Fcfp. Nièce adoptée Ouverte en 1961, cette fameuse procédure judiciaire porte en fait sur l’adoption de la nièce de Charles Brown-Petersen, Denise Higgins. Une adoption demandée en 1961 par Charles Brown-Petersen et contestée depuis des décennies par une partie de la famille de l’homme d’affaires et par son secrétaire particulier et légataire universel, Phinéas Bambridge. En 1991, soit 29 ans après la mort de Charles Brown-Petersen, le tribunal de première instance de Papeete avait prononcé l’adoption posthume de Denise Higgins. Une décision contestée d’abord par une « tierce opposition » définitivement rejetée en 2012, puis par un appel rejeté en 2016. Jeudi 28 juin dernier, la Cour de cassation a rejeté les pourvois intentés notamment par le légataire Phinéas Bambridge contre cet appel. Résultat, la procédure d’adoption de Denise Higgins est définitivement reconnue par la justice. 60 milliards de Fcfp demandés L’héritière, ou plutôt ses ayants-droits aujourd’hui, sont donc en capacité de demander leur part de la fortune de Charles Brown-Petersen. Selon TNTV, qui dévoilait l’an dernier en détails l’évolution de ce feuilleton judiciaire, les ayants-droit réclament près de 60 milliards de Fcfp. Soixante ans après la mort de l’homme d’affaires, le problème est que de très nombreux biens ont été vendus. Parmi eux figure le Centre Vaima à Papeete, dont la propriété et la location font l’objet d’une autre bataille judiciaire aujourd’hui en appel à Papeete. L’étape franchie la semaine dernière en cassation semble donc loin d’être la dernière. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)