L’Ifremer célèbre ses 40 ans cette année et ouvre les portes de ses locaux de Vairao, vendredi 7 juin et samedi 8 juin, de 7 heures à 15 heures. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur les missions de cet institut de recherche entièrement dédié aux océans, qui travaille notamment sur l’élevage d’espèces vertueuses pour l’environnement ou sur le développement d’huîtres comestibles locales.
L’Ifremer, Institut français de recherche dédié aux océans, fête ses 40 ans cette année. Sur la presqu’île, il s’agit même du Centre du Pacifique, puisqu’il gère aussi les infrastructures et les personnels de Nouvelle-Calédonie. Ce qui représente une centaine de chercheurs, ingénieurs ou techniciens, répartis à 70% en Polynésie (sur 25 métiers différents), le reste sur le Caillou. « Des chercheurs en biologie marine, en génomique, en bio-informatique, en aquaculture, qui est la thématique majeure ici » et « des techniciens en zootechnique, en pisciculture, en aquaculture marine, ou des logisticiens et des personnels administratifs », détaille Philippe Moal, son directeur qui était ce mardi l’Invité de la rédaction de Radio1.
Découvrir des travaux utiles pour l’environnement
Vendredi et samedi, le public est invité à découvrir une partie de ces métiers et de ces infrastructures. « Il est dans l’ADN de l’Ifremer de s’ouvrir au public. On parle de science participative, de science en société. Ce sera accessible à tous, des plus petits jusqu’aux moins petits. On va faire un focus sur l’implantation majeure, donc autour des laboratoires, pour permettre au public de discuter » avec les professionnels, mais aussi « de voir et éventuellement de toucher quels sont le objets biologiques sur lesquels nous travaillons ».
À commencer par « nos travaux sur l’aquaculture de restauration », qui consiste en l’élevage d’espèces « utiles pour l’environnement », en vue de leur réintroduction. « On parle de l’oursin, du poisson marava, deux espèces utiles pour lutter contre le blanchissement corallien », illustre le directeur de la structure de Vairao. Autre thématiques préparées par les équipes pour les « JPO », « nos recherches sur l’adaptabilité des espèces aux changement global. On va montrer quels sont nos travaux et comment travailler en se projetant dans le futur, en essayant de mimer le réchauffement des océans, l’impact des pollutions, sur des espèces très précieuses comme le bénitier ou l’huitre perlière. » « L’idée est de montrer comment nos recherchent tendent à mesurer l’impact que peuvent avoir ces changements attendus dans les années futures », résume Philippe Moal.
Comment se développent les futures huîtres de nos étals
Enfin, un autre « programme phare est l’ostréiculture tropicale ». Des recherches ont déjà été menées sur l’huitre perlière, comme sur les crevettes auparavant, mais l’Ifremer œuvre aussi au développement d’une nouvelle forme d’ostréiculture, celle de bouche. « On est certains qu’il y a un marché. L’huitre est endémique, on essaye de maitriser le processus d’écloserie, et de grossissement des huitres, pour, on l’espère, présenter ces huîtres d’origine polynésienne sur nos étals dans les deux ans ». Le territoire, la Direction des ressources marines et un privé sont associés au développement de cette filière, « génératrice d’emploi et qui contribuera à minimiser le changement climatique global, puisqu’on voit aujourd’hui énormément d’huitres polynésiennes importées ».
La dernière journée portes ouvertes de l’Ifremer, c’était en 2019. « L’idée c’est d’en faire une tous les trois ou quatre ans », note Philippe Moal. Cette année, le directeur conseille aux visiteurs de prévoir environ 1h30 de visite.