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Ligue 1: le Paris SG s'en sort de justesse et recolle à Monaco

Paris (AFP) – Quel final! Il a fallu attendre les arrêts de jeu pour que le Paris SG s’impose contre Lille, grâce à un but de dernière minute de Lucas (2-1) qui permet aux champions de France de rester à trois longueurs du leader Monaco, mardi lors de la 24e journée de Ligue 1.

Le Paris SG, longtemps muet face une équipe de Lille ultra défensive, peut remercier son inévitable buteur uruguayen, Edinson Cavani, qui a réussi à faire céder les Lillois de la tête (70e) sur un coup franc mal tiré par Angel Di María et détourné par la recrue lilloise Ricardo Kishna.

Mais les Parisiens, qui disputent dans une semaine le match le plus important de leur saison contre le grand FC Barcelone des Neymar, Andres Iniesta, Luis Suarez et autres Lionel Messi, ont voulu gérer cette avance et se sont fait presser par les Lillois, jusqu’à un dribble trop dangereux du gardien Alphonse Aréola, immédiatement exploité par Nicolas de Préville (86e).

– Stress évitable –

Si le gardien a été hué par le Parc des Princes, le stade a ensuite poussé son équipe pour qu’elle arrache la victoire et reste à trois points de Monaco, vainqueur plus tôt mardi de Montpellier (2-1). Ce qui fut fait, au bout des arrêts de jeu, par Lucas Moura (90+2), sur une action confuse où l’ailier brésilien semble hors-jeu au début et à la fin de l’action.

Mais que de sueurs évitables! Car, à une semaine du choc crucial contre le grand Barça en huitième de finale aller de la Ligue des champions, et au vu du rythme effréné imposé par Monaco, tout autre résultat qu’une victoire aurait été une inquiétante contreperformance pour le quadruple champion en titre.

C’est finalement chose faite et le PSG va pouvoir préparer un peu plus sereinement ce choc avant lequel il faudra toutefois se déplacer à Bordeaux, vendredi, pour la 25e journée de Ligue 1.

Au-delà des préoccupations d’ordre comptable, l’objectif était aussi, pour les joueurs parisiens, de convaincre leur entraîneur qu’ils ont les arguments pour débuter « LE » match de la saison parisienne, en Ligue des champions.

– Aréola écœuré –

Si Aréola, écœuré par sa bévue – il avait auparavant réussi deux jolies parades en première période -, n’a sans doute pas remis en cause le statut de N.1 officieux de l’Allemand Kevin Trapp, Hatem Ben Arfa a marqué quelques points, de même qu’Angel Dí Maria.

Face à Lille, Emery avait opté pour une formation en 4-2-3-1, avec Ben Arfa au poste de meneur de jeu, jusqu’à son remplacement à l’heure de jeu par Adrien Rabiot. Plus altruiste que lors de la première partie de saison, l’international français a encore gâché quelques offensives par excès d’individualisme mais a été pour beaucoup dans l’entame rythmée du PSG.

Il n’a pas cadré en première période, croisant trop sa première tentative (18e), la seconde fuyant au dernier moment les buts de Vincent Enyeama (30e). Le gardien international nigérian, incertain avant le match, a parfaitement ensuite repoussé une tentative, cadrée cette fois, au retour des vestiaires (48e).

Enyeama a aussi repoussé toutes les tentatives d’Angel Di María, sur des frappes de loin (12e, 52e) comme à bout portant (63e). Hyperactif offensivement comme défensivement, l’Argentin a perdu quelques ballons mais affiche toutefois un rendement bien supérieur par rapport à la première moitié de saison parisienne.

Cela doit sans doute à la « concurrence » tant vantée par Unai Emery, notamment celle que la recrue hivernale Julian Draxler apporte sur les ailes. L’élégant allemand, à la première touche de balle lumineuse et au placement toujours intelligent, s’est encore montré inspiré, se faisant notamment applaudir après deux transversales millimétrées (20e, 57e).

Et Lucas, entré en cours de jeu, a délivré ses coéquipiers en inscrivant son 14e but de la saison. Suffisant pour ne pas – trop – frissonner en pensant à l’impitoyable armada blaugrana?

© AFP THOMAS SAMSON
La joie des Parisiens, le 7 février 2016 lors de la courte victoire sur Lille au Parc des Princes