Radio1 Tahiti

Liliane Bettencourt, Lionel Beffre et Yves Conroy…

Pouvait-on s’imaginer que l’affaire Bettencourt s’inviterait au tribunal correctionnel de Papeete pour retarder une citation à comparaître du haut-commissaire de la République en Polynésie française ? C’est pourtant bien le scénario cocasse qui s’est déroulé mardi devant la juridiction pénale de la Polynésie.

Derrière cette situation se trouve le désormais célèbre « justiciable tahitien », Yves Conroy, qui avait déjà déposé la plainte à l’origine de l’affaire des emplois fictifs des présidences Flosse dans les années 1990. Cette fois-ci, le franc-tireur procédurier s’est mis en tête de faire citer à comparaître le haut-commissaire, Lionel Beffre, pour avoir tardé à notifier la décision de la perte de ses mandats électifs à Gaston Flosse après sa condamnation définitive dans le dossier des emplois fictifs.

L’affaire devait être évoquée ce matin devant le tribunal correctionnel. Mais le haut-commissaire ne pouvait être présent car son avocat, Me Chabert, était retenu en métropole par le procès de l’affaire Bettencourt. Me Chabert défend les intérêts de l’Etat dans le dossier retentissant qui se déroule depuis plusieurs semaines à Bordeaux. Le tribunal correctionnel de Papeete a donc accepté hier la demande du haut-commissaire de renvoyer le dossier au 15 septembre prochain : « compte-tenu du calendrier chargé de son avocat ». Une décision qui n’a pas ravi Yves Conroy qui l’a fait savoir aux magistrats durant l’audience : « Et mon calendrier à moi ? C’est dans tellement longtemps que je ne serai peut-être plus de ce monde ! »