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« L’importation de miel ne se fera pas dans l’immédiat »

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Depuis deux saisons les récoltes de miel sont mauvaises.  Et de plus en plus, l’éventualité de rouvrir les importations, après leur arrêt en 2011, refait surface. Le ministre de l’agriculture, Frédéric Riveta a chargé ses services d’étudier cette option même si « cela ne sera pas dans l’immédiat » a indiqué le ministre.

Le miel fait désormais partie des denrées rares. Parcours du combattant pour en trouver du côté des particuliers, comme chez les professionnels, le précieux nectar n’a pas été produit suffisamment cette saison. Résultat : même le miel qui provient des archipels éloignés arrive au compte goutte à Tahiti. « Quand nous pouvions en avoir dix litres auparavant nous en recevons seulement trois aujourd’hui », confie ce patron de restaurants de la place. Du coup, l’éventualité d’un retour des importations grandit. En septembre dernier, le ministère de l’agriculture s’était montré ferme : « il n’ y aura pas de réouverture des importations pour des raisons sanitaires ». Plus de trois mois après, Frédéric Riveta n’a pas un avis aussi tranché.

 

Interrogé en septembre dernier, le patron du syndicat des apiculteurs, Raiarii Crawford, admettait déjà que la saison avait été était mauvaise. En conséquences, les prix se sont envolés. « Aujourd’hui ils avoisinent les 5 000 Fcfp », précise le patron du syndicat des apiculteurs, contre 2 500 Fcfp auparavant. Dans ce contexte, Raiarii Crawford doute de la parole du ministre et reste persuadé que le pays va rouvrir l’importation du miel en Polynésie.

 

En attendant, les formations apicoles continuent leur progression dans les communes notamment à Faa’a et Punaauia qui en proposent toujours. Les ruches, avec ou sans les abeilles, continuent de se vendre plutôt bien. Même si « depuis quelques semaines, il s’en vend un peu moins », note un vendeur de Punaauia. Mais les chiffres officiels de la récolte pour cette saison, qui devraient être dévoilés courant février, risquent de donner le bourdon aux apicultures, des novices ou plus confirmés. Et a fortiori, de redistribuer les cartes d’un secteur en perte de vitesse.

 

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1 Commentaire

  1. Titaina
    29 décembre 2014 à 8h59 — Répondre

    Clairement, il vaut mieux priver la population de miel qui est un excellent produit, plutôt que d’ouvrir momentanément les importations.
    N’est-ce pas quelque peu ridicule, puisque de toute façon les apiculteurs locaux n’ont rien à vendre.
    Où est la logique!

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