C’est un véritable coup de théâtre politique ! Actuellement à Paris, Gaston Flosse vient de mettre en œuvre son ralliement à l’un de ses opposants historique, l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy. Le député Tahoeraa, Jonas Tahuaitu, a confirmé l’information à Radio 1 mercredi matin à Paris. Gaston Flosse y voit l’occasion de mettre en marche sa machine électorale dès les primaires de la droite et du centre le mois prochain. Et l’ancien Président de la République s’offre un soutien en Polynésie, certes improbable mais nécessaire, en vue de la présidentielle de 2017.
L’information bruissait depuis le début de la semaine dans le landerneau politique local. Gaston Flosse s’apprête à soutenir la candidature de son meilleur ennemi Nicolas Sarkozy pour les primaires de la droite et du centre en vue de la présidentielle. Actuellement à Paris, officiellement « pour raison médicale », Gaston Flosse a rencontré la semaine dernière le très sarkozyste président par intérim des Républicains, Laurent Wauquiez. Rejeté par Alain Juppé, Gaston Flosse s’est donc tourné vers celui qu’il a longtemps accusé d’être à l’origine de sa chute en Polynésie. L’adhésion surprise de Jonas Tahuaitu au groupe Les Républicains, révélé mardi par Outre-mer 1ère, est le premier acte de ce rapprochement. Le député Tahoeraa l’a confirmé mercredi matin à Paris en exclusivité à Radio 1.
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Le leader du Tahoeraa rentre mercredi soir au fenua. Il doit maintenant faire passer la pilule à ses militants. Lui qui déclarait encore lors du dernier congrès du parti orange : « Il est hors de question de soutenir Nicolas Sarkozy à qui la Polynésie doit une grande partie de ses problèmes ».
Le Tahoeraa en campagne dès la primaire
Comme avancé mardi par nos confrères de Tahiti Infos, Gaston Flosse a un intérêt stratégique à se positionner sur la primaire de la droite et du centre. Le leader orange va ainsi mettre sa machine électorale en marche dès les primaires des 20 et 27 novembre prochains, pour revendiquer seul la victoire si Nicolas Sarkozy arrive en tête en Polynésie. De quoi lancer une dynamique électorale en vue de la présidentielle, puis des législatives et évidemment, seul réel objectif, des territoriales de 2018. Un bémol tout de même dans cette stratégie, Nicolas Sarkozy est loin d’être le favori de cette primaire sur le plan national.