ACTUS LOCALESÉDUCATION « L’instabilité a peut-être empêché d’ancrer des réformes pédagogiques » Antoine Samoyeau 2016-08-11 11 Août 2016 Antoine Samoyeau © Radio 1 Le vice-recteur de la Polynésie française, Jean-Louis Baglan, était l’invité du journal de Radio 1 jeudi midi. Il est revenu sur la rentrée 2016 avec la réforme du collège, mais aussi sur les problèmes de niveau et de décrochage scolaire en Polynésie. Pour le vice-recteur, le « coeur » de la réforme du collège, grand changement de cette rentrée 2016, est « la continuité entre l’école et le collège » avec la mise en place du fameux « cycle 3 » qui englobe le CM1, CM2 et 6ème dans un même cycle scolaire. Autres nouveautés, l’arrivée de la deuxième langue vivante dès la 5e. « C’est constat que les Français de manière générale ne pratiquent pas très bien les langues », explique Jean-Louis Baglan. A ce propos, cette année, l’enseignement du reo maohi sera possible en 6ème pour poursuivre celui dispensé à l’école primaire et le raccrocher à la LV2 en 5ème. Les élèves auront également droit à partir de cette année à un « enseignement personnalisé » qui consiste à « partir des besoins des élèves pour mettre l’accent sur certaines matières. Que ce soit les mathématiques, le français ou l’histoire au besoin ». Enfin, des « enseignements pratiques interdisciplinaire » verront le jour sous la forme de « projets libres portés par les élèves » dans lequel plusieurs matières et professeurs seront intégrés. Interrogé sur l’insertion au rapport de la Cour des comptes sur la politique de l’Education en Polynésie, Jean-Louis Baglan explique qu’il faut « Se méfier des comparaisons » entre la métropole et la Polynésie. Le rapport pointait en effet du doigt les différences de niveau entre les deux populations d’élèves. « Cela n’a pas de sens de se comparer à la métropole, quand le premier bachelier en Polynésie date de 1967 ». Le vice-recteur concède que le « niveau qui est moindre que celui de la métropole » et explique que « L’école ne produit pas les résultats escomptés » et que « le collège n’arrive pas à combler le retard ». Principale conséquence de ce double échec : « Le décrochage scolaire », regrette le vice-recteur. Mais pourquoi ces problèmes se sont installés ? C’est du côté de la politique que Jean-Louis Baglan trouve une piste de réponse : « Il y a eu une gestion pas facile. Il y a eu une grande instabilité dans le Pays, qui a peut-être empêché d’y ancrer des réformes pédagogiques constantes. » A l’inverse aujourd’hui, les « politiques éducatives stables » donnent, selon le vice-recteur, « déjà des résultats ». [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/08/baglan.mp3″ config= »default » playerid= »227491″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/08/Baglan.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »] Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)