ACTUS LOCALESSANTÉ

L’Institut Louis Malardé a 75 ans

L’ILM avait réuni ses chercheurs et plusieurs personnalités pour fêter son 75e anniversaire au Kon Tiki ce jeudi. De la filariose à la ciguatera, l’ILM est devenu une institution renommée pour ses chercheurs et leurs travaux, et partenaire de structures internationales. L’institut continue à jouer un rôle moteur dans la prévention des maladies infectieuses, le développement de la filière cannabis thérapeutique et des plantes médicinales locales

Créé en 1949 grâce à l’initiative du philanthrope américain William Albert Robinson, l’Institut Louis Malardé a vu le jour en réponse à l’épidémie de filariose qui sévissait en Polynésie française à cette époque. Au fil des années, l’ILM a élargi son champ d’action pour relever de nombreux défis sanitaires, se distinguant par son engagement face aux grandes épidémies telles que la filariose, la tuberculose, ainsi que plus récemment le zika, le chikungunya et la dengue. Grâce à ses recherches novatrices, l’Institut a joué un rôle essentiel dans la surveillance épidémiologique et la gestion des crises sanitaires, notamment aux avant-postes de l’épidémie de Covid.

L’ILM s’est également spécialisé dans la recherche sur les biotoxines marines, en particulier la ciguatera. Un hommage a été rendu à taote Bagnis, chercheur de renom de l’institut décédé en 2023, pour sa contribution à la compréhension de cette intoxication complexe.

Un avenir prometteur

L’ILM continue d’innover et de se préparer aux défis sanitaires de demain. La construction du futur laboratoire de Papara, projet clé pour l’extension des capacités de recherche de l’Institut, renforcera ses actions en matière de santé environnementale et de prévention des maladies infectieuses. L’ILM explore également de nouvelles pistes thérapeutiques, notamment avec le développement de la filière cannabis à des fins médicales, en assurant un encadrement scientifique strict.

Par ailleurs, l’ILM s’engage à valoriser les plantes endémiques de la Polynésie française à travers des programmes comme le ra’au Tahiti, étudiant les vertus des plantes médicinales locales. La récente inauguration d’une pépinière de plantes médicinales à Paea témoigne de cette volonté d’allier savoirs ancestraux et modernité.

Une institution au service de la santé publique

Parmi les invités, on notait la présence de Tumata Robinson, fille du fondateur de l’institut, de la Directrice de la santé, Romina Ma, Tea Frogier, déléguée à la recherche, de Jean-Christophe Auffray, délégué territorial à la recherche et la technologie au Haut-commissariat, de Pierre Bocquet, chargé de mission affaire sanitaires et sociales auprès du Haut-commissaire, ou encore Hervé Varet, ancien directeur de l’ILM aujourd’hui directeur de cabinet du ministre de l’Économie et des Finances.

La directrice de l’ILM, Maire Sabre, retient « l’excellence des chercheurs »  parmi lesquels de brillants scientifiques polynésiens. Le ministre de la Santé Cédric Mercadal a salué l’engagement continu de l’Institut Louis Malardé et de ses équipes pour la protection et l’amélioration de la santé publique, affirmant : « L’Institut Louis Malardé n’a jamais cessé de se réinventer ». La cérémonie s’est achevée par la projection d’un film commémoratif célébrant les 75 ans de l’institut, suivie de la présentation des six œuvres des artistes locaux sélectionnés pour le projet « Un scientifique, un artiste, une rencontre ». Ces artistes ont collaboré avec des laboratoires spécifiques de l’ILM afin de créer des œuvres originales inspirées des recherches scientifiques. Elles seront bientôt exposées au Musée de Tahiti et des îles.

le Dr Mireille Chinain, directrice du laboratoire biotoxines marine de l’ILM et lauréate du prix Yasumoto Lifetime Achievement Award lors de la 20e Conférence internationale sur les algues nuisibles en novembre dernier, et Lilouan Bonnel, qui a sculpté ce tapiro en utilisant pour les écailles le motif agrandi de l’algue microscopique responsable de la ciguatera. Cinq autres artistes ont réalisé des œuvres pour chacun des autres laboratoires de l’ILM.

Avec communiqué

 

 

 

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