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L’intersyndicale boude un dialogue social « irrespectueux » et « non transparent »

L’intersyndicale, composée de A ti’a i mua, la CGT, l’Unsa, O oe to ’oe rima ou encore Solidaires, annonce dans un communiqué ne pas répondre à l’invitation du gouvernement à la traditionnelle réunion le dimanche 1er mai. Les représentants des salariés déplorent un dialogue social irrespectueux, évoquent des « décisions incohérentes ou contradictoires » du gouvernement depuis le vote de la contribution pour la solidarité, et s’inquiètent de la « crise profonde qui frappe à notre porte ».

Ce matin l’intersyndicale composée de A ti’a i mua, la CGT, l’Unsa, O oe to’oe rima ou encore Solidaires, a publié un communiqué pour signifier qu’elle n’assisterait pas à la réunion du premier mai à laquelle le Pays les a invités. Dimitri Pitoeff signale que c’est la première fois de l’histoire de A ti’a i mua qu’ils ne répondront pas à une invitation du gouvernement.

Un dialogue social inadapté dans sa forme

Premier point de discorde, le dialogue social jugé inadapté : « on dit que les conditions d’un dialogue social ne sont pas réunies parce que je me suis fais insulter par le ministre en concertation globale tripartite il y a déjà une quinzaine de jours publiquement, révèle le secrétaire général adjoint de A ti’a i mua, et il a fallu que le président le calme. » Dimitri Pitoeff évoque l’événement non sans émotion et poursuit : « Nous ce qu’on veut c’est un dialogue social transparent, apaisé, serein, où chacun est respecté ». La deuxième réclamation du porte-parole de l’intersyndicale porte encore sur la forme : « on nous reçoit, c’est une réception collective avec 30 ou 40 personnes en face du gouvernement, ça ne sert à rien ».

« Nous assistons au ballet de décisions incohérentes ou contradictoires » 

Outre les tensions propres à des négociations, c’est sur le fond que l’intersyndicale s’attaque au gouvernement : « Le discours officiel sur l’équilibre indispensable des comptes sociaux en décembre 2021 et mars 2022 a fait place à un discours sur les dangers de la crise mondiale et de l’inflation comme si le gouvernement prenait tardivement conscience que la Polynésie appartient au monde », pointe le communiqué.

Parmi les nombreuses remises en cause de l’action du gouvernement, des doutes sont émis sur le mode de calcul des besoins de la protection sociale généralisée : ils seraient limités au RSPF et s’élèveraient à 1,8 milliards selon les calculs des syndicats qui siègent aussi à la CPS. Ils ne se sentent pas entendus : « On a demandé que la CST soit réformée pour que la CPS soit la même pour tous les actifs, qu’ils soient salariés ou non et on a pas eu de réponse » rappelle le syndicaliste. « On a le sentiment qu’on n’avance pas. Nous ce qu’on souhaiterait c’est que sur un thème donné quand quelque chose est acté, on ne revienne pas dessus,  à aucun moment on n »a ça, un coup c’est oui, un coup c’est non, un coup c’est peut-être et dernier coup c’est on verra ».

 

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