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Lionel Beffre, ancien Haussaire en Polynésie, désormais premier flic de Monaco

© Vaite Urarii Pambrun

Représentant de l’État à Papeete de 2013 à 2016, Lionel Beffre vient d’être nommé ministre de l’Intérieur et conseiller de gouvernement du Prince de Monaco. Ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin, il avait récemment officié en tant que directeur de cabinet de l’éphémère ministre délégué aux Outre-mer Philippe Vigier, puis, brièvement, de sa remplaçante Marie Guévenoux.

Albert II l’avait lui-même annoncé il y a quelques jours : le monégasque Patrice Cellario, ministre de l’Intérieur de la Principauté depuis neuf ans, va quitter le palais pour être remplacé par un « ancien préfet français ». Le nom a finalement été annoncé dans la presse locale, comme l’a repéré TNTV : Lionel Beffre, connu en Polynésie pour avoir été Haut-commissaire entre 2013 et 2016.

Le jeune soixantenaire n’est pas originaire, n’a jamais officié, et n’a, a priori, aucun rapport avec le « Rocher ». Mais si le Prince de cet état d’un peu plus de 200 hectares – huit fois plus petit que le commune de Papeete – l’a choisi, c’est qu’il a un joli CV. Ancien préfet de divers départements, un temps en charge de l’administration de la Préfecture de police, le diplômé de Sciences-Po et de l’Ena est surtout passé par plusieurs cabinets politiques, dont celui de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur en 2004, et, deux ans plus tard, celui de son rival Dominique de Villepin, dont il a été le chef de cabinet à Matignon.

Comme le relève Monaco Matin, qui parle d’un haut-fonctionnaire connu pour ses qualités de « diplomate » et sa « faculté d’adaptation », Lionel Beffre à eu à gérer dans sa carrière des affaires médiatiques, la plus récente concernant l’humoriste Pierre Palmade, ce qui peut être une qualité recherchée dans une cité où se croisent célébrités et milliardaires toute l’année.

À l’été 2023, l’Auvergnat était devenu directeur de cabinet du ministre délégué des Outre-mer, Philippe Vigier, avant de rempiler en début d’année avec sa remplaçante, Marie Guévenoux. Il quittait son cabinet moins de deux mois plus tard, en mars. Bien lui en a pris puisque la ministre risque bien, dissolution et législatives obligent, de ne plus l’être à partir de lundi, avec la probable formation d’un nouveau gouvernement. Monaco semble être une jolie porte de sortie.