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L’IRD lance une étude sur la connectivité des populations marines face au changement climatique

©IRD - Pascale Chabanet

Du 18 août au 18 septembre, une équipe scientifique naviguera dans les eaux de la Polynésie à bord de l’Antéa, dans le cadre de la campagne ICONIC, visant à « estimer la variabilité temporelle de la connectivité des populations de poissons récifaux qui pourrait résulter du changement climatique », nous explique notre partenaire Outremers360.
Définie comme l’échange d’individus entre sous-populations, principal moteur du renouvellement et de la persistance des populations et des espèces, la connectivité des populations marines repose principalement sur la dispersion de larves pélagiques, explique l’IRD dans un communiqué.

Cette connectivité dépend donc de l’interaction complexe entre la circulation océanique et les traits de vie des espèces, deux facteurs fortement influencés par la variabilité climatique. Dans ce contexte, le projet ICONIC vise à estimer les variations de connectivité selon différentes échelles spatiales et temporelles pour neuf espèces de poissons récifaux à durée de vie larvaire et habitat variables, à partir d’un échantillonnage unique des mêmes espèces, réalisé dans les mêmes sites d’études en Polynésie française et répété dans le temps (1999 et 2023).

L’équipe scientifique espère pouvoir dissocier la variabilité interannuelle de la connectivité (grâce à l’analyse de cohortes différentes) résultant de la variabilité stochastique des évènements de dispersion larvaire, de la variabilité pluri-décennale (environ 24 ans), qui pourrait résulter du changement climatique.