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Terres rares : L’IRD répond points par points à l’UPLD

L’Institut de recherche pour le développement (IRD) a répondu jeudi aux critiques du groupe UPLD sur les conclusions de l’expertise collégiale sur les ressources minérales profondes en Polynésie française présentées vendredi dernier. L’IRD regrette d’abord que l’UPLD n’ait pas répondu à l’invitation à la restitution de l’expertise et reprend ensuite points par points les reproches du groupe indépendantiste.

Mardi dernier, le groupe UPLD avait remis en question les conclusions de l’expertise sur les ressources minérales profondes en Polynésie réalisée par l’IRD. Le collège de scientifiques avait indiqué que les « terres rares et nodules polymétalliques » n’étaient pas présents en quantité suffisante en Polynésie pour présenter un véritable « intérêt économique » pour le Pays. Le groupe indépendantiste, attaché à cette richesse du sous-sol polynésien, avait réagi en dénonçant l’absence de campagne d’exploration et remis en cause l’objectivité des résultats obtenus par l’IRD. L’institut a réagi jeudi dans un communiqué diffusé à la presse. « Le débat politique qui s’instaure est salutaire », écrit l’IRD qui regrette néanmoins que « l’UPLD n’ait pas participé, alors même qu’il y était convié par les commanditaires, au comité de pilotage du 4 mai et à la restitution publique organisée le 6 mai ».

Sur le fonds, l’IRD « confirme qu’aucune campagne d’exploration n’a été menée dans le cadre de cette expertise » et précise que sa démarche n’est pas « exclusive » mais « complémentaire de la réalisation de programme de recherche en cours ou à venir ». L’IRD rappelle d’ailleurs que ses conclusions précisent déjà que la connaissance du « potentiel » de terres rares et nodules polymétalliques « reste trop fragmentaire pour permettre une décision quant à sa valorisation » et qu’il conclut dans son expertise : « Il est nécessaire de lancer très rapidement des campagnes d’exploration scientifiques d’ampleur pour combler ces déficits et construire les choix politiques ». Enfin, l’IRD rappelle également que le collège des experts s’est basé sur un article de Kato et al. de 2011 basé lui sur 78 forages réalisés dans le Pacifique dont 2 en Polynésie. Article qui concluait à « l’hétérogénéité » et à la « variabilité » des teneurs en terres rares dans ses forages.