ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ Localisation des appels aux secours : « À chaque minute gagnée, des vies sauvées » Charlie Réné 2025-01-17 17 Jan 2025 Charlie Réné L‘Advanced mobile location, un système qui permet aux centres 15, 16 ou 18, de géolocaliser immédiatement les appels de détresse, a été officiellement présenté ce matin. Pour les coordinateurs du Samu ou des pompiers, ce dispositif, déjà en action en métropole depuis des années, va sauver de nombreuses vies au fenua. Et peut-être pousser de nouvelles communes à adhérer au CTA. Une petite révolution en démonstration ce vendredi matin au centre d’appel du 15 et du CTA, qui partagent les mêmes locaux au sein du CHPF. Les coordinateurs du Samu et des pompiers présentaient aux élus un dispositif qui doit « les aider à sauver des vies ». Son nom : AML pour Advanced mobile location, un système de géolocalisation très précis, qui permet à un personne en détresse de transmettre ses coordonnées automatiquement aux secours quand elle contacte le 15, le 18 ou même le JRCC au 16. Le système est déjà utilisé « depuis plusieurs années » en métropole, et il a nécessité, pour être adapté à la Polynésie, un investissement commun de l’État, compétent en matière de protection civile, du Pays, qui gère la Santé, et des quatre communes qui composent le CTA. Les opérateurs ont aussi joué le jeu pour que le dispositif fonctionne même quand la géolocalisation du téléphone est désactivée, ou le réseau de données indisponible. De quoi sauver de précieuses minutes aux opérateurs des centres de secours. « En situation d’urgence, le point le plus important c’est de savoir pourquoi on intervient – les patients sont généralement capables de l’exprimer – et où on doit aller, et le lieu exact, c’est souvent compliqué de l’avoir », rappelle le Dr Betrand Remaudière, chef de service du Samu en Polynésie. Les appels difficilement audibles, coupés trop tôt, l’absence d’adresses dans beaucoup de quartiers sont autant de causes fréquentes de pertes de temps, et donc de chances pour les victimes. « Chaque minute gagnée, ce sont des vies sauvées. Donc l’idée, c’est de pouvoir avoir, dès qu’on est en situation d’urgence la capacité d’avoir un point GPS exact, envoyé par SMS au centre et que l’on peut transférer à l’ambulance ou aux pompiers. Sans que la victime n’ait quoique ce soit à faire ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/SECOURS-1.wav Depuis son activation le 1er janvier, l’AML est utilisée « quotidiennement » par le Samu, comme par le Centre de traitement des appels des sapeurs-pompiers (CTA) situé de l’autre côté de la salle dans les étages du Taaone. Et sans surprise les opérateurs de ce centre, qui gère les urgences de Pirae, Arue, Hitiaa o te ra et Punaauia saluent eux aussi en chœur cette avancée. Certains espèrent au passage que cette technologie, qui ne peut pas être mise en œuvre par les autres communes depuis les casernes, à rejoindre ce centre créé en 2016, et toujours hébergé juridiquement par la mairie d’Arue et porté financièrement, pour l’essentiel, entre Arue et Pirae. « Déjà l’efficacité d’un CTA avec la professionnalisation du traitement des alertes, déjà on passait un cap, rappelle le sergent Mathias Coenye, adjoint de chef de salle du CTA et aujourd’hui avec cette géolocalisation, on passe encore un cap qui est formidable pour la Polynésie et pour le secours aux Polynésiens ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2025/01/SECOURS-2.wav À noter que l’AML ne fonctionne à l’heure actuelle que sur les téléphones Android : des échanges sont en cours avec Apple pour inclure les iPhone d’ici quelques semaines. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)