L‘Advanced mobile location, un système qui permet aux centres 15, 16 ou 18, de géolocaliser immédiatement les appels de détresse, a été officiellement présenté ce matin. Pour les coordinateurs du Samu ou des pompiers, ce dispositif, déjà en action en métropole depuis des années, va sauver de nombreuses vies au fenua. Et peut-être pousser de nouvelles communes à adhérer au CTA.
Une petite révolution en démonstration ce vendredi matin au centre d’appel du 15 et du CTA, qui partagent les mêmes locaux au sein du CHPF. Les coordinateurs du Samu et des pompiers présentaient aux élus un dispositif qui doit « les aider à sauver des vies ». Son nom : AML pour Advanced mobile location, un système de géolocalisation très précis, qui permet à un personne en détresse de transmettre ses coordonnées automatiquement aux secours quand elle contacte le 15, le 18 ou même le JRCC au 16. Le système est déjà utilisé « depuis plusieurs années » en métropole, et il a nécessité, pour être adapté à la Polynésie, un investissement commun de l’État, compétent en matière de protection civile, du Pays, qui gère la Santé, et des quatre communes qui composent le CTA. Les opérateurs ont aussi joué le jeu pour que le dispositif fonctionne même quand la géolocalisation du téléphone est désactivée, ou le réseau de données indisponible. De quoi sauver de précieuses minutes aux opérateurs des centres de secours.
« En situation d’urgence, le point le plus important c’est de savoir pourquoi on intervient – les patients sont généralement capables de l’exprimer – et où on doit aller, et le lieu exact, c’est souvent compliqué de l’avoir », rappelle le Dr Betrand Remaudière, chef de service du Samu en Polynésie. Les appels difficilement audibles, coupés trop tôt, l’absence d’adresses dans beaucoup de quartiers sont autant de causes fréquentes de pertes de temps, et donc de chances pour les victimes. « Chaque minute gagnée, ce sont des vies sauvées. Donc l’idée, c’est de pouvoir avoir, dès qu’on est en situation d’urgence la capacité d’avoir un point GPS exact, envoyé par SMS au centre et que l’on peut transférer à l’ambulance ou aux pompiers. Sans que la victime n’ait quoique ce soit à faire ».