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Logement, solidarités : Chantal Galenon en pompier du social

©CP/Radio1

L’Invitée de la rédaction de Radio1 ce mardi était Chantal Galenon, ministre des Solidarités et du Logement, en charge de l’Aménagement, de la Famille, de la Condition féminine et des personnes non autonomes. Sur les nombreux sujets qui la concernent, la ministre insiste sur « l’accompagnement » des publics les plus vulnérables, et sur la simplification des procédures, avant d’envisager des mesures plus radicales comme l’expulsion des locataires sociaux qui ne payent pas leur loyer.

Interrogée alors qu’elle venait de quitter le conseil des ministres, Chantal Galenon a révélé le nom du nouveau directeur de l’OPH, Oraihoomana Teururai, jusqu’ici directeur de la Délégation à la ville et à l’habitat.

Sur le logement, le nouveau gouvernement qui a trouvé un passif de 1,8 milliard de loyers impayés à l’OPH avait annoncé que les locataires délinquants devraient quitter les lieux. « C’est vrai que lorsque j’ai pris en main mon ministère, on m’a signalé que je devais procéder à l’expulsion de 700 familles. C’est vraiment quelque chose que je ne voulais pas faire en tant que ministre, dit Chantal Galenon qui privilégie, pour l’instant, le dialogue et la pédagogie.

Concernant le dispositif des opérateurs de logement sociaux privés, qui est loin d’avoir fait ses preuves en presque 10 ans d’existence, et qui a été réorienté vers le logement intermédiaire, Chantal Galenon veut, là aussi, se donner le temps de la concertation.

Au titre du ministère de l’Aménagement, Chantal Galenon estime que son plus gros chantier est le travail avec les communes sur les PGA, les plans généraux d’aménagement. Mais elle cite aussi les difficultés d’obtenir permis de construire et certificats de conformité : « Il faut absolument faciliter les procédures », dit-elle, et régler « les problèmes d’incompréhension entre les services ».

Au ministère des Solidarités et à la DSFE, Chantal Galenon fait face à une pénurie de travailleurs sociaux, et à la lourdeur de la préparation des dossiers, un processus qui n’est pas encore suffisamment digitalisé, dit-elle. Parmi les premières réalisations, elle cite les changements apportés à la carte prépayée Fa’atupu (ex « Auti’a ») qui doit remplacer les bons alimentaires et, à terme, d’autres aides de la DSFE : elle fonctionne à présent avec d’autres banques que la Socredo, et les achats qui étaient dans la première version possibles uniquement dans les grandes surfaces, sont maintenant possibles dans les magasins de proximité.

Une cellule d’urgence 24/7 , et plus de logements d’urgence

Chantal Galenon a installé à la DSFE une cellule d’urgence joignable 24h sur 24 et 7 jours sur 7, « parce que les horaires s’arrêtent à 15h30 et souvent les problèmes se passent après ». C’était d’ailleurs l’une des carences notées par la chambre territoriale des comptes dans son rapport rendu en mai dernier sur la politique de lutte contre les violences faites aux femmes. Une prochaine campagne d’affichage est prévue pour faire connaître cette possibilité. Autre nouveauté, l’augmentation des hébergements d’urgence accessibles via la DSFE. Des conventions ont été signées pour augmenter les places disponibles, notamment dans une vingtaine de logements à Taapuna. « Mais il faut l’avouer, on n’a jamais assez de places », dit la ministre.

Le projet d’hébergement des SDF de Papeete à revoir

Chantal Galenon a également sous tutelle la question des sans domicile fixe. L’ouverture du nouveau centre de jour Te Vai Ete à Mamao a fluidifié la situation, dit-elle, mais elle s’inquiète particulièrement du « nombre de seniors qui sont dans la rue ». Elle a demandé à la commune de Papeete, qui a un projet à Vaininiore, de revoir sa copie. De son côté, le Pays prévoit deux nouveaux centres d’accueil, de nuit et de jour.

Reste à voir quelle marges de manœuvre le budget 2024 réserve à Chantal Galenon, et si elle pourra réellement faire progresser les services aux usagers, ou si elle devra réaménager les chaises sur le pont du Titanic.

Enfin Chantal Galenon, élue au conseil municipal de Papeete, va en démissionner pour se consacrer entièrement à ses fonctions ministérielles. Sa suivante de liste est Nélia Darrouzes, mais la ministre ignore encore si elle acceptera de la remplacer.

 

 

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