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L’oncle pervers échappe aux 7 ans de prison demandés par le procureur

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Un homme de 43 ans était jugé mardi matin devant le tribunal correctionnel de Papeete pour des faits d’agression sexuelle sur deux de ses nièces. L’homme a été condamné à 5 ans de prison dont deux ans avec sursis.

Le tribunal correctionnel a jugé mardi matin des faits d’agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Les faits s’étaient déroulés entre décembre 2007 et janvier 2008. Le prévenu avait à plusieurs reprises touché ses nièces, les caressant ou encore les embrassant dès que l’occasion le permettait. La plus âgée de deux victimes avait même eu une relation sexuelle contrainte avec son oncle. Des faits pouvant être qualifié de viol mais la victime n’ayant pas exprimé son refus, les faits avaient été requalifiés d’agression sexuelle. Les deux jeunes victimes avaient mis plus de 4 ans à dénoncer les agissements de leur oncle à leur mère. C’est cette dernière qui était allée porter plainte. A cette époque, l’oncle était déjà à Nuutania pour avoir été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour le viol de la fille de sa compagne.

Mardi matin, le prévenu a reconnu avoir touché ses nièces mais que « c’était un jeu » et qu’il n’avait pas d’intention sexuelle. Il a même reconnu la relation sexuelle mais a persisté à dire qu’il n’avait pas « touché sexuellement » l’enfant, avant de dire que les victimes mentaient. L’avocat de la partie civile s’est interrogé sur le prévenu « Qui est libre devant vous aujourd’hui, un pédophile ou un brave tonton victime de deux petites traînées, parce que c’est ce qu’il dit quand il dit qu’elles ont mentis ». « Il a des pulsions qu’il ne peut pas freiner, ce n’est pas comme une voiture on ne peut pas changer les disques, il ne peut pas changer » a martelé l’avocat. L’avocat a rappelé les dommages causés aux deux victimes par les événements, les poussant à se mutiler et se droguer. Le procureur a également évoqué « les conséquences psychiques, les plus terribles parce qu’elles ne peuvent jamais finir ». « Quelques secondes de plaisir de l’agresseur font d’elles des mortes vivantes » a asséné le procureur avant de requérir 7 ans de prison ferme et l’inscription au fichier des auteurs d’infraction sexuelle.

Le tribunal correctionnel l’a finalement condamné à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis assortie d’une mise à l’épreuve de 2 ans durant laquelle il a l’obligation de se soigner et d’indemniser les victimes à hauteur de 1,5 millions de Fcfp.