La fondation Pew et la fédération des associations de protections de l’environnement (Fape) a présenté jeudi après-midi les dix projets sélectionnés pour obtenir une bourse de 500 000 Fcfp, dans le cadre d’un appel à projet sur la protection des lagons et plus particulièrement sur le rahui. De Rurutu à Raivavae en passant par Huahine, les bonnes idées ne manquent pas.
29 associations, entreprises ou groupement scolaire ont répondu à l’appel à projet lancé par la fondation Pew et la Fape en décembre dernier. Il faut dire que le sujet concerne toute la Polynésie puisqu’il s’agit de la protection des lagons. Pew, qui supporte déjà le rahui no tuhaa pae, a décidé de mobiliser les petites associations polynésiennes en proposant une bourse de 500 000 Fcfp. Au final, dix projets ont été sélectionnés et pourront donc se développer. Qu’ils s’adressent aux enfants, aux acteurs touristiques, aux pêcheurs ou à l’ensemble de la population, les projets ont tous un point commun : sensibiliser à la préservation des lagons et de ceux qui y vivent. L’établissement scolaire Sacré cœur de Taravao a déjà mis en place un programme scolaire de sensibilisation au développement durable pour les classes de maternelles à la primaire. Cette bourse va permettre de développer une aire marine éducative, comme l’explique Hereiti Ero, professeur de science économique et sociale.
D’autres projets s’adressent directement à un jeune public, comme un « serious game » sur la thématique du rahui, un concours de danse sur le rahui, la création d’un dictionnaire des espèces marines à Rurutu ou encore la présentation des légendes de la pointe des pêcheurs pour la restauration des coraux. Certains projets sont même directement portés par des jeunes. C’est le cas de Jonathan Aroita, étudiant en droit et président de l’association Green Polynesian, qui compte créer un document à partir de « green vlogs ».
L’appel à projets n’a pas mobilisé uniquement sur Tahiti, puisque plusieurs îles ont développé des actions. A Raivavae, c’est un projet d’accueil éco-touristique avec une immersion dans la vie de la population durant un mois qui a séduit. A Raiatea, l’association Colibri travaille pour sensibiliser aux impacts de la terre sur le lagon. Makatea aussi s’est mobilisée sur la préservation de la tortue et du maoa. Les habitants de Haapu à Huahine n’ont pas attendu l’appel à projet pour s’inquiéter du devenir de leur lagon. L’association Paruru te tairoto Haapu s’est engagée depuis 2011 dans la promotion d’un rahui alterné comme l’explique le président de l’association, Gilbert Pitori.