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Lorraine : ils restent seuls près de leur père décédé

Trois enfants de 4, 9 et 11 ans sont restés pendant plus d’une journée seuls chez eux au côté de leur père subitement décédé, dans un petit village lorrain. © GOOGLE STREET VIEW

Trois enfants de 4, 9 et 11 ans sont restés pendant plus d’une journée seuls chez eux au côté de leur père subitement décédé, dans un petit village lorrain.

Ils avaient peur d’être séparés, alors ils n’ont pas appelé les secours. Trois enfants de 4, 9 et 11 ans sont restés pendant plus d’une journée – peut-être même 48 heures – seuls chez eux au côté de leur père subitement décédé, dans un petit village lorrain, sans donner l’alerte dans un premier temps de peur d’être séparés, a-t-on appris samedi auprès du parquet.

La mère a quitté le domicile il y a six mois. La mère des enfants, âgée de 37 ans, n’a pas pas pu être prévenue de cette situation, ayant quitté le domicile familial situé à Stenay, dans la Meuse, il y a six mois, sans donner de nouvelles depuis. Jeudi matin, l’aîné de la fratrie, un garçon, a découvert dans le salon son père de 46 ans, « vraisemblablement mort d’une crise cardiaque », a précisé le procureur de Verdun, Yves Le Clair. L’homme avait fait des travaux de maçonnerie le mercredi qui auraient pu être éprouvants physiquement.

Une des fillettes finit par se confier. L’enfant « a expliqué qu’il n’avait appelé personne car il avait peur de ne plus pouvoir habiter chez lui et d’être séparé de ses soeurs », a rapporté le magistrat. Après la découverte du décès, le garçon avait conduit ses soeurs à l’école. Le jeudi après l’école, les trois enfants ont passé la soirée chez eux, toujours auprès du corps de leur père. Ce n’est que le vendredi que l’une des fillettes s’est confiée à une enseignante. L’alerte a alors été donnée, et les secours ont découvert le cadavre de Dominique Fadek. Les trois enfants ont été placés dans une famille d’accueil, « sans être séparés », selon le procureur.

La famille n’était pas connue des services sociaux, et la maison était bien entretenue. « Il n’y avait aucun signe de misère sociale », a observé M. Le Clair. Le procureur a lancé un appel à la mère, via les médias, pour qu’elle se manifeste auprès de la gendarmerie de Bar-le-Duc, au 0800.007.802.

Source : Europe 1