La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, va introduire un recours devant le Conseil d’Etat pour contester l’interdiction du film « Love » aux moins de 18 ans.
L’interdiction du film Love du réalisateur argentin Gaspar Noéaux moins de 18 ans ne passe visiblement pas du côté du ministère de la Culture. Fleur Pellerin a annoncé jeudi à l’AFP, confirmation une information du JDD, qu’elle comptait déposer un recours ce soir ou au plus tard vendredi devant le Conseil d’Etat.
Lever l’interdiction. « L’objectif du recours devant le Conseil d’Etat est la levée de l’interdiction du film aux mineurs », indique clairement l’entourage de la ministre. Le tribunal administratif de Paris avait jugé lundi que le film devait être interdit aux moins de 18 ans en raison de ses scènes de sexe non simulées.
Le coproducteur du film satisfait. Le coproducteur du film, Vincent Maraval, s’est félicité sur son compte Twitter de la décision du ministère de la Culture. Fleur Pellerin « va au carton. Voilà comme j’aime l’action politique », écrit-il. La locataire de la rue de Valois ne compte cependant pas s’exprimer sur le sujet car « elle est soucieuse de ne pas faire de commentaires sur une décision de justice mais elle agit », fait valoir son entourage.
En salles depuis le 15 juillet. La commission de classification des oeuvres du Centre national du cinéma (CNC) avait recommandé une interdiction aux moins de 16 ans seulement pour le film de Gaspard Noé. Un avis suivi par la ministre pour délivrer le visa début juillet. Le film est sorti sur les écrans français le 15 juillet.
Présenté au dernier festival de Cannes, Love, tourné en 3D, raconte la relation entre deux jeunes gens au moyen de flash-backs entrecoupés de voix-off. Le film montre de nombreuses scènes de sexe, en partie non simulées, parfois en gros plan: une femme masturbant un homme jusqu’à l’éjaculation, une scène d’amour à trois, une autre dans un club échangiste, une avec un travesti.