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Lubin et Wane s’alignent au championnat du monde de swimrun

Wane et Lubin

©Nini Photographie

L’épreuve est mythique et les vidéos impressionnantes. Cédric Wane lui-même reconnait qu’en voyant ces images il y a quelques années, s’était dit qu’il ne ferait jamais ce genre de compétitions. Et bien si ! Avec leur troisième place au swimrun Ötillö de Suisse, Thomas Lubin et Cédric Wane ont gagné leur qualification pour le championnat du monde Ötillö en Suède, l’épreuve reine du swimrun, et ont décidé d’y aller.

Désormais c’est sûr, ils seront bien alignés au championnat du monde swimrun en Suède qui est prévue pour le 4 septembre prochain. L’épreuve mythique Ötillö enchaine des sections de course à pied, totalisant 65km, et de natation pour 10km en eau libre qui permettent de traverser les 26 îles de l’archipel de Stockholm. Après leur troisième place en Suisse, « une agréable surprise », ils n’ont pas hésité longtemps avant de se décider à s’inscrire pour la Suède : « On n’a pas vraiment décidé, on a décroché la qualification. Ces mondiaux sont une course prestigieuse. J’en avais déjà entendu parler il y a quelques années et je m’étais dit que c’était infaisable ! Que je n’irai jamais faire ça, rigole Cédric Wane. Je ne faisais pas encore de swimrun. Mais voilà, on y est et on est en forme. » Le binôme formé par ces deux sportifs aguerris est né il y a quelques mois seulement, au début de cette année. Ils viennent du triathlon, se connaissent bien et chacun cherche un binôme pour faire l’épreuve de Moorea. C’est à la piscine qu’ils se croisent par hasard et décident d’y aller ensemble. Ils remportent la Swimrun Vodafone en mai 2023, puis celle du Xterra à Moorea le même mois et terminent troisième de l’épreuve Ötillö en Suisse. Un duo performant en né ! « On a un respect mutuel par rapport aux personnes qu’on est, au niveau qu’on a et les exigences mises en place au quotidien pour avoir ce niveau de performance. On se fait confiance l’un l’autre et ça roule », résume Thomas Lubin. Pour Cédric Wane, « On communique pendant la course. Arriver en forme le jour J, c’est tout un art. À Moorea, j’ai peiné à la fin en course à pied et Thomas m’a beaucoup aidé. En Suisse, on était tous les deux au même niveau. Il y a toujours des moments où l’un a un coup de mou et juste quelques mots de soutien… Ces petits mots d’encouragement font la différence ».

Et puis Cédric Wane se trouve particulièrement « généreux » dans l’effort en binôme. C’est quelque chose de nouveau pour lui, de finalement faire plus en étant avec Thomas Lubin. S’ils s’amusent ? « Ah ouais ! », répondent-ils d’une même voix ! Et puis l’enchainement course à pied- natation donne « une belle dynamique » à la course. « On termine à peine de courir, on va dans l’eau, l’inverse se produit rapidement, ça donne un tempo à la course. Sur les 5 heures en Suisse, je n’ai pas vu le temps passer ! » assure Thomas Lubin. Pour la Suède, les deux hommes se préparent avec des entrainements spécifiques swimrun, avec plusieurs objectifs en tête : « partager une très belle aventure humaine et sportive ensemble, c’est la priorité : ces échanges. Et si on est tous les deux en forme le jour J, on va essayer de rentrer dans le top 10 et pourquoi pas rêver davantage », explique Thomas Lubin.

Une eau entre 12 et 15 degrés

Les conditions seront bien différentes de la Polynésie avec une eau froide et agitée, des sections courses à pied sans dénivelé, des entrées et des sorties d’eau acrobatiques, comme l’explique Cédric Wane. « Trois paramètres sont cruciaux pour que tout se passe bien le jour J : la température de l’eau, on va se retrouver dans une eau entre 12 et 15°, c’est la mer Baltique, il y a la distance à parcourir, il y a quand même 70km de course et le relief qu’on ne connait pas du tout. On sait que les parties où on peut perdre la course, ce sont les entrées et les sorties d’eau, ce sont des rochers très glissants. Il faudra rester vigilant. »

Il faudra également récupérer du décalage horaire. Les deux hommes arrivent à Stockholm le 25 août pour Cédric Wane et le 26 pour Thomas Lubin. « On aura huit jours pour se recaler dans le fuseau horaire et tester l’eau, on ira à l’eau tous les jours. C’est la petite recette qui nous a permis de faire une belle performance en Suisse : aller à l’eau froide et ne pas de l’éviter. Il vaut mieux s’y adapter le plus tôt possible. » Et ensuite, après leur récupération du championnat du monde, le duo réfléchit déjà à son calendrier 2024 selon les courses Ötillö organisées dans le monde. À quelques jours de l’épreuve en Suède, à laquelle pour la première fois des représentants de Polynésie française participent, ils se disent « ravis, fiers… Encore une fois, on forme vraiment un très beau binôme. On s’entend très bien, on partage énormément de choses. Tout ça rend le déplacement et l’aventure agréable ».

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