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L’Union Calédonienne refuse de discuter sans un retrait du texte sur le corps électoral

À l’issue d’une commission exécutive qui s’est déroulée ce mercredi 5 juin, l’Union calédonienne maintient sa position en refusant d’entamer les discussions sans un retrait officiel du texte sur le dégel du corps électoral. Par ailleurs, l’État a détaillé les mesures de soutien économiques aux entreprises. Les précisions de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

Réunis hier en commission exécutive, les élus de l’Union Calédonienne ont réaffirmé leur demande de »retrait du projet de loi constitutionnel sur la modification du corps électoral« . « L’Union Calédonienne ne changera pas de cap et apporte son total soutien à tous ses élus à tous les niveaux« , annonce le président du parti, Daniel Goa, dans un courrier diffusé ce mercredi soir.

Les élus de l’UC refusent donc de participer aux discussions souhaitées par l’État pour parvenir à un accord entre les responsables politiques locaux. « Les responsables de l’Union Calédonienne ne souhaitent pas rencontrer la mission de dialogue présente en Kanaky dans ces conditions« , confirme ce dernier.

Des « tournées de terrain »

Par ailleurs, l’Union calédonienne révèle que certains de ses membres effectuent « des tournées de terrain » sur les barrages des militants indépendantistes. « Il a été demandé de desserrer l’étau sur les barrages pour permettre les ravitaillements sur la Grande Terre« , souligne Daniel Goa, qui reproche toutefois les « répressions policières et militaires » de l’État. « La violence n’engendre que la violence« , lâche le président de l’UC. Il appelle ainsi le peuple kanak à « resserrer les rangs » et demande « l’unification des indépendantistes« .

Les mesures d’urgences et leur modalité dévoilées par l’État

Le Fonds dit « de solidarité nationale » de l’État permettra de verser une aide aux TPE (très petites entreprises) et aux PME (petites et moyennes entreprises) affectées par les récentes exactions. Cette aide sera égale à 7,5 % du chiffre d’affaires mensuel moyen 2022 de l’entreprise, plafonné à 3 000 € pour le mois de mai (soit environ 360 000 francs). Elle passera pour le mois de juin à 15 % et sera plafonnée à 6 000 € (soit 720 000 francs environ).

Pour rappel, Thierry Santa, le membre du gouvernement en charge du travail, a chiffré à 27 milliards de francs le coût du chômage cette année pour les employés touchés par cette crise, une somme que la Nouvelle-Calédonie sera « incapable de supporter seule ». Ainsi, afin d’assurer le versement de ce dispositif pour les salaires de mai et pour une durée de 3 mois, l’État intervient en soutien au gouvernement de Nouvelle-Calédonie, avec une prise en charge de l’activité partielle à hauteur de 50 %. L’État assurera également le financement à hauteur de 50 % de l’aide aux entreprises détruites mise en œuvre pour le mois de mai par la province Sud.

Un moratoire de 3 mois doit être accordé par les banques sur les prêts des PME et TPE qui en feront la demande. Des prêts de trésorerie à taux zéro versé par les banques ont été également actés, notamment le temps que les assureurs versent la totalité de leurs indemnités et des prêts garantis par l’État pour la reconstruction seront lancés. Enfin concernant les assurances, les accélérations des expertises ont également été actées, soit via une expertise par visio ou photo pour les sinistres simples, soit par le premier envoi d’un contingent de 25 experts, depuis le 3 juin dernier, en plus des experts locaux. Par ailleurs, les versements d’acomptes dans la semaine suivant l’expertise seront mis en place. Enfin, est annoncée par l’État l’application des contrats « avec la plus grande bienveillance » pour les PME et TPE, notamment s’agissant de la non-exclusion du risque émeute.

Avec Les Nouvelles Calédoniennes

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