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L’union européenne veut créer un « réseau régional de systèmes alimentaires »

Travailler ensemble, s’inspirer des autres et renforcer les échanges entre les pays du Pacifique, c’est la dynamique que souhaite insuffler l’Union européenne dans le cadre de son prochain programme. Le séminaire sur l’alimentation organisé cette semaine veut marquer un changement d’échelle dans la recherche d’une alimentation saine et durable.

L’heure est au bilan pour l’Union européenne. Depuis lundi, un atelier sur la thématique de l’alimentation était organisé au Hilton Tahiti. Il a réuni sur cinq jours une soixantaine de personnes : des représentants des institutions et de la société civile de la Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna, mais aussi de Fidji, Samoa, Kiribati et les îles Marshall … tous invités par l’Union européenne dans le cadre du projet PROTEGE. Ce « *Programme régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes » œuvre et finance depuis quatre ans des projets dans les collectivités françaises du Pacifique.

Faire le bilan des projets soutenus par PROTEGE

Chaque représentant a ainsi eu l’occasion de s’exprimer sur les réalisations et les impacts des projets encouragés par PROTEGE sur leur territoire. Mais pour l’Union européenne et la Polynésie, il s’agissait aussi d’amorcer un projet de travail en réseau dans la région. « On voulait utiliser cet atelier pour étudier les voies de continuation d’un nouveau projet et ça a été extrême utile de ce côté-là, assure Georges Dehoux, représentant de l’Union européenne. Non seulement au niveau schéma technique, mais aussi au niveau des collaborations possibles entre les trois territoires. »

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Un programme à « plus grande échelle »

Un projet d’envergure régionale, déjà programmé dans la stratégie de la Commission européenne 2021-2027. Pour l’Union européenne, il faut que son prochain projet puisse servir « à plus grande échelle ». Si la mouture de ce troisième programme n’est pas encore au point, il doit s’articuler autour d’objectifs bien précis, le premier étant la mise à disposition d’une nourriture saine et de qualité pour la population et le second qui va consister à consolider les systèmes de production et de distribution. « Ça va se traduire par un renforcement de nos échanges et une augmentation de nos compétences respectives. On a beaucoup à apprendre de nos voisins, comme eux de nous… explique Taivini Teai, le ministre de l’Agriculture. C’est en se copiant, en copiant les autres qu’on arrive à un niveau d’excellence. »

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Une convention cadre entre Fidji et le fenua

Mais avant d’en arriver à la mise en œuvre concrète de ce nouveau programme prévu pour 2025, « il reste un gros travail de réflexion à faire », selon l’Union européenne. Le ministre local, lui, s’est engagé à amorcer « le plus tôt possible » des projets communs avec les cousins de la zone notamment Fidji qui « s’est montrée très sensible « à nos techniques d’analyse des pesticides ». Une convention-cadre devrait d’ailleurs être prochainement signée entre la Polynésie Française et Fidji.