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L’UPJ ressuscite le Carnaval à Papeete pour « clore les JO en beauté »


Le Pays a chargé l’Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ) d’organiser, ce dimanche 4 août à 18 heures, un Hiva Vaevae Arearea sur le front de mer de Papeete. Chars, danseurs, associations d’une dizaine de communes et même feu d’artifice en fin de soirée… Ce sont plus de 2000 participants et 5000 à 8000 spectateurs qui sont attendus pour cette grande parade destinée à marquer la fin des épreuves de surf olympiques. Et à rappeler le Carnaval Tahiti, qui n’est plus célébré depuis une vingtaine d’années par la capitale, faute de budget. 

Pas question de laisser partir les JO sans une grande fête. C’est la raison pour laquelle le Pays a chargé il y a plusieurs mois l’UPJ d’organiser un « grand évènement fédérateur », ce dimanche 4 août, date de fin des épreuves de surf à Teahupo’o*. Une « cérémonie de clôture » ? Pas réellement, pas plus d’ailleurs que les célébrations d’Atimaono, à la veille de la compétition, n’étaient une « cérémonie d’ouverture » du point de vue olympique. L’évènement de ce dimanche, qui n’est pas chapeauté par le Cojo mais par le Pays et sa cellule Tuaro Nui, n’est pas censée se parer d’anneaux multicolores, et rien, dans les affiches officielles, ne le lie directement aux JO. Mais la fête sera bien écho à la compétition, pour lui donner tout le caractère « populaire » promis ces derniers mois. Et pour tenter de capter une dernière fois l’attention des téléspectateurs du monde entier, qui ont les yeux rivés vers Paris 2024 jusqu’au 11 juillet.

Pas « les grands carnavals de l’époque », même presque

L’UPJ, après plusieurs semaines de travail, a validé l’idée d’un « Hiva Vaevae Arearea ». Une parade festive, donc, sur le front de mer de Papeete, qui devrait réunir des danseurs, musiciens, des chars décorés et des associations issues de treize communes, toutes des îles du Vent. 2200 à 2400 participants, et 5000 à 8000 spectateurs prévus sur les bords du boulevard Pomare. De quoi rappeler, bien sûr, les Carnaval que la capitale a organisé entre 1997 et 2003, avec une édition mémorable au tournant du millénaire, et qui n’ont plus eu lieu depuis pour des raisons de budget. Le « Carnaval de Tahiti » est bien le sous-titre de l’évènement, dont la mairie est partenaire même si ce « ne sera pas exactement la même chose », comme le note Rémy Brillant.

Le Directeur général des services rappelle qu’à l’époque, Papeete, qui bénéficiait du soutien du contrat de ville pour l’occasion, avait fait venir des carnavaliers professionnels, notamment pour aider à préparer les chars en papier mâché, et avait lancé un partenariat de plusieurs années avec des communes de la côte d’Azur habituée aux Carnaval. Ce Hiva Vaevae Arearea ne sera donc pas exactement du même acabit mais pourrait encourager la mairie, qui a proposé des « mini-parades » à succès ces dernières années, à réétudier la question – surtout budgétaire – du Carnaval pour l’avenir. « Là le Pays a mis les moyens, donc on a un carnaval et on espère que ça va être à la hauteur des Jeux olympiques. On voit ce qui se passe à Paris et on a envie de briller aussi », reprend Rémy Brillant.

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Front de mer fermé et feu d’artifice en fin de soirée

L’UPJ et le Pays ont fixé un thème du défilé très ouvert pour les communes participantes. À chacun sa légende locale à illustrer – celle de la Fautaua pour Papeete, par exemple – et son lien avec les sports traditionnels, eux aussi à l’honneur de l’évènement. Les organisateurs promettent « une explosion de couleurs, de musique, et de joie pour célébrer notre culture et notre pays ». La présidente de l’UPJ, Patricia Teriiteraahaumea parle même de « raviver la flamme patriotique dans les cœur des citoyens polynésiens ».

Il a fallu avant ça travailler de longs mois, avec les services du Pays ou le Port autonome pour poser les bases du projet. Les communes, elles, sont sur le dossier « depuis le mois de juin », précise le directeur général de l’UPJ. « La période de juillet, c’est la période des Heiva Mata’eina’a, des jeux interquartiers et compagnie, ajoute Taoahere Maono. Et donc elles ont essayé de trouver un mix pour que toutes ces organisations là aient une place. Et ça a donné un très bon résultat puisque ça a permis aux jeunes d’être occupés tout le mois de juillet ».

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La parade de ce Hiva Vaevae Arearea doit commencer à 18 heures ce dimanche 4 août, mais le boulevard Pomare sera fermé dès 13 heures pour placer les chars et les délégations. Le giratoire Tahiti Nui (dit Jacques Chirac) sera lui fermé à 17h30 pour permettre au défilé de faire demi tour, puisqu’il parcourra le front de mer dans les deux sens. Fin de la parade à 21 heures avant un feu d’artifice à 22 heures.

* La « waiting period » de la compétition s’étend jusqu’au 4 août, mais la finale peut avoir lieu bien avant. Le COJO a aussi prévu un « jour de réserve » le lundi 5 août pour organiser la fin de compétition si nécessaire. Mais tout est fait pour que ce ne soit pas le cas.