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Magic Castle, un « all-stars band » en première partie de The Dire Straits Experience


Ce groupe tout fraîchement formé rassemble huit des musiciens les plus réputés et les plus recherchés de la scène tahitienne. Tuhiva Morgan, Bruno Demougeot, Reia Poroi, Fariki Mai, Adrien Ballay, Ricardo Cortez, Fabrice Cima ou Christopher Ienfa… Des « pro » qui enchaînent les projets, mais qui ont pris le temps de se rassembler avec un mot d’ordre : « on veut que ça groove ». Leur premier grand concert en public, ce sera le 26 octobre à Toata, en première partie de The Dire Straits Experience, qui fait vivre le son légendaire des 70’s et 80’s. 

« Amener la magie jusqu’au public ». C’est toute l’idée de Magic Castle, une toute nouvelle formation, qui ne s’est produit qu’une seule fois, dans une soirée privée, et qui se prépare aujourd’hui à une première apparition sur une scène publique. Pas n’importe laquelle : ce sera à To’ata, en première partie d’un des concerts les plus attendus de l’année, celui de The Dire Straits Experience, le 26 octobre prochain. À une dizaine de jours de cette tempête de rock, pourtant, le jeune groupe assure voir monter de l’excitation et de l’impatience plutôt que du stress. Il faut dire que les huit musiciens et chanteurs qui le composent ont la « bouteille » nécessaire pour aborder ce genre de rendez-vous avec sérénité. « On peut dire qu’on est déjà rodé », sourit Tuhiva Morgan.

C’est ce guitariste émérite et éclectique, qui était sur la plus grande scène du fenua pas plus tard que fin septembre avec les White Seeds, en première partie de SOJA, qui a œuvré pour rassembler, au sein de Magic Castle, quelques-uns des musiciens les plus demandés du fenua. « Ça fait un moment que j’en parle, avec des personnes avec qui je joue régulièrement, mais souvent dans des petites formations, ou ponctuellement, pour des remplacements. On a chacun nos groupes, nos dates dans ce milieu, explique-t-il. On cherchait l’occasion de faire quelque chose de vraiment solide, ancré, avec une playlist arrêté,e un show ficelé… Et offrir tout ça au public ». 

Un groupe « 4×4 » qui « veut que ça groove »

L’occasion s’est présentée voilà un mois, pour l’anniversaire de Robert Wan. Sur scène, aux côtés de Tuhiva Morgan, que le public a aussi pu entendre en accompagnement de Moea Lechat ou Teva Salmon, on retrouve un autre membre des White Seeds : le batteur Adrien Ballay. Ce Calédonien qui s’est fait adopter à coup de percus par landerneau tahitien enchaîne les collaboration musicales, et a été invité à jouer avec beaucoup de grands noms internationaux de passage : Ayo, Gary Dourdan, Pierpoljak, ou plus récemment M. Pour appuyer son « beat », un des bassistes les plus recherché du « marché » musical de Papeete, Fariki Mai, que Angelo, Maruao ou Manahune, entre autres, aiment appeler en renfort. Derrière le clavier, un autre « maestro », qui semble être depuis de longues années de toutes les scènes et de tous les projets, l’incontournable Bruno Demougeot. La formation s’offre même les services de deux saxophoniste de renoms. Fabrice Cima, d’abord, de retour de Madagascar où il a ouvert encore davantage, en deux ans de séjour, son univers musical déjà très large. Et Christopher Ienfa, que les connaisseurs auront entendu dans des projets des frères Rossoni ou aux côtés de Manaiva Sage. Enfin pour prendre soin du micro, c’est à Reia Poroi, grande diva de la scène tahitienne qui n’est plus à présenter, et Ricardo Cortez, qui a chanté ces derniers temps au sein de UTurn ou de The Travellers, que les instrumentistes ont fait appel.

Un « octet » d’élite, qui refuse de rentrer dans une case de genre. « On veut juste que ça groove, et c’est bien parce que dans le groupe, c’est que des groovers, rigole Tuhiva Morgan. Ça peut aller du funk au RnB et au rock’nroll, ça peut partir en jazz, on a des super bons jazzeux dans ce groupe, des musiciens exceptionnels… Étant donné que tout le monde est assez 4×4, on va dire, on épluche tout et n’importe quoi »

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Les années 70 et 80 dans le viseur

Et le 4×4 a bien roulé. À la soirée du mois dernier, seule scène où s’est produite la formation à ce jour, les invités de Robert Wan ont profité avec nostalgie des sons du Tahiti d’antan, ont dansé sur du « rock’n’roll très sixties », et ont pu se délecter d’une session de jazz qui est restée dans beaucoup de mémoires. Mais Magic Castle ne compte pas camper sur ce premier succès. L’invitation de Sonia Aline Productions à assurer la première partie de The Dire Straits Experience, c’est « un honneur » et « une opportunité » en or pour combler un public plus large. Une occasion, surtout, de rendre hommage au groupe légendaire de Mark Knopfler, John Illsley ou Chris White, qui sera, avec d’autres pointures mondiales, sur la scène de To’ata ce 26 octobre. « On n’a pas tous le même âge, mais Dire Straits, ça a été une inspiration pour nous tous », précise Tuhiva Morgan.

Quels styles, quels morceaux, quelles chansons pour faire monter l’ambiance avant « l’Experience » ? Pas question de gâcher la surprise. Mais le guitariste rappelle tout de même que la formation veut travailler par « thèmes » pour coller au mieux avec le reste de la soirée. Ainsi lors de la première grande répétition ce lundi – dans Magic Castle, les membres ont souvent « leurs soirées bookées jusqu’au dimanche parce qu’ils sont sur scène » – les huit musiciens ont minutieusement épluché le répertoire des années 70 et 80. « À chaque fois, on choisit des standards, des morceaux phares de tel ou tel style, détaille le guitariste. Il faut qu’on soit pragmatique sur le choix des chansons : il faut que ça soit un show, qu’il y a un truc visuel qui se passe, que ça s’enchaîne bien… C’est une réflexion qui peut être chiante, mais qui peut aussi être assez rapide ». Surtout avec des musiciens de cette qualité.

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Magic Castle, sera donc à retrouver pour un premier grand concert public, en première partie de The Dire Straits Experience à To’ata le 26 octobre. Les billets sont encore en vente sur ticket-pacific.pf, dans les magasins Carrefour et à l’accueil de Radio1 et TiareFM à Fare Ute.