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Mahina : deux fare menacent de s’effondrer dans la Tuauru

Les trombes d’eau qui se sont abattues sur la côte Est ont marqué Mahina où plusieurs rivières sont sorties de leur lit. Des gros dégâts ont été constatés au niveau de Amoe mais aussi dans la vallée de la Tuauru où deux fare, situés tout près de la berge, ont été évacués ce lundi après-midi.

À Mahina voilà près d’une semaine que le PC crise n’a jamais été désactivé. Le passage de Nat, la semaine dernière, avait déjà mis le niveau des rivières au plus haut. Plusieurs d’entre elles sont sorties de leur lit ce lundi matin, à partir de 6 heures, quand des trombes d’eau se sont abattues sur la côte Est. En 24 heures, 118 mm d’eau au mètre carré sont tombés à Mahina. Quelques heures plus tard le tavana Damas Teuira ne pouvait que constater les dégâts, et tenter de mettre les sinistrés à l’abri. Plusieurs quartiers ont été touchés par les inondations, explique le maire qui fait état, entre autres, « d’énormes dégâts en amont et en aval du pont d’Amoe. Du côté de la Tuauru une partie de la chaussée de la route d’accès est partie dans la rivière. Elle laisse juste apparaître un tuyau, celui de la galerie drainante de la vallée ». Le maire explique aussi que « plus bas, les familles dont certaines maisons sont dans le vide ont été évacuées vers des centres d’hébergement. »

C’est le cas de Teamo, qui habite depuis 2018 l’un des fare qui s’est partiellement écroulé ce lundi sous la pression de la rivière. Sa maison, située juste au-dessus de la berge, compte huit habitants, dont trois enfants. Tous ont été évacués vers le Fare Ui Api, la salle Matavai ou le foyer protestant. Elle évoque des éboulements le week-end dernier, déjà, mais rien à voir avec ce qui s’est passé ce lundi. « Vers 5 heures, on a entendu des bruits, des cailloux et du sable. Ça a dégénéré vers 6 heures et maintenant, c’est tout cassé », explique encore la riveraine. Pour elle, aucun doute, sa maison va s’écrouler. Elle explique avoir réussi à mettre quelques affaires à l’abri chez sa famille, mais être obligée de sortir : « On ne peut pas rester là, on va à la salle omnisports. Pour l’instant, on va sortir et après, ils vont chercher un moyen pour nous héberger. »

À l’image de cette famille, plusieurs foyers ont dû trouver refuge dans les centres d’hébergement mis à disposition par la municipalité. Certains de ces sinistrés ont construit leur fare près des rivières, malgré « l’appel au bon sens » assure le tavana qui dit ne pas pouvoir les « empêcher d’ériger leur maison ». Pour le maire, qui s’est rendu sur place en fin de journée avec les autorités de l’État mais aussi avec le commandant de la gendarmerie en Polynésie française, le colonel Grégoire Demezon, il s’agissait surtout ce lundi de les faire évacuer et de les mettre à l’abri… En fin de journée deux arbres « très proches des lignes à haute tension » menaçaient encore de tomber dans la rivière mais les hommes du RimaP-P ont été chargées de les abattre.

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