La mairie de Mahina a passé en mars un partenariat avec la Polynésienne des eaux pour gérer entre autres la relève des compteurs et la facturation. Ce partenariat, financièrement efficace, va permettre la réfection des 39 km du réseau de distribution d’eau.
Sur les 2 900 abonnés à la régie de l’eau, déjà 1 874 sont dotés d’un compteur d’eau. 65 % des administrés sont donc équipés. Ces derniers payent 80 Fcfp le m3 en fonction de leur consommation. Selon la Polynésienne des eaux, une consommation moyenne, soit 1m3 par jour, coûte 30 à 36 000 Fcfp par an. Pour l’heure, 35% des abonnés ne sont pas équipés en compteurs, c’est le cas à Orofara ou encore dans une partie de la vallée de Ahonu. Ceux là payent encore leur facture d’eau par un forfait de 4 500 Fcfp par trimestre. La commune rencontre donc quelques réticences auprès de certains administrés sur l’utilité des compteurs eaux. Le maire de Mahina, Damas Teuira, explique que des campagnes d’information vont être faites auprès des administrés pour leur expliquer la démarche mais aussi pour les accompagner dans la rationalisation de l’eau. Pour le maire, le compteur permet un traitement équitable puisque chacun paye en fonction de sa consommation.
Ce tout nouveau partenariat avec la Polynésienne des eaux coûtera 60 millions de Fcfp par an. La mise en place de compteurs a fait grimper le taux de recouvrement de la commune à 65 %. Damas Teuira affirme que c’est « une bouffée d’oxygène pour la gestion des finances de la commune ». En effet jusqu’à présent, le budget pour l’eau était un budget d’équilibre. En 2015, le budget a été équilibré ce qui permet la mise en place d’une campagne de réfection du réseau de distribution de l’eau très ancien et donc dangereux et peu efficace.
La commune compte équiper les 35 % d’administrés restant d’ici 2019.