Le nombre et l’identité des passagers qui se trouvaient dimanche sur le bateau en feu sont confus. Le nombre de victimes également.
Combien était-il à bord du Norman Atlantic ? Deux jours après l’incendie, la question reste toujours sans réponse, mardi. Dix personnes au moins ont trouvé la mort dans ce drame qui s’est déroulé dans la mer Adriatique. Mais le procureur de Bari est certain qu’une fois l’épave récupérée, les enquêteurs découvriront d’autres victimes.
Il faut dire que les informations sur le nombre de passagers ont varié au fil des heures. La marine italienne a déclaré lundi après-midi avoir compté dix morts et secouru 427 personnes. Pourtant, les chiffres officiels grecs donnaient 478 personnes à bord, 422 passagers et 56 membres d’équipage. Sur cette base, 41 personnes manquent donc à l’appel.
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Sur la liste. Pas sur la liste. Mais la situation est en fait plus compliquée que cela. La liste des passagers attendus à l’embarquement en Grèce ne correspond pas à la réalité. Il y a des passagers en plus, d’autres en moins. Les sauveteurs ont notamment évacué des personnes qui n’étaient pas sur la liste. Tous les rescapés affirment que le bateau était plein à ras bord. Des dizaines de passagers dormaient sur des matelas gonflables posés au sol, par manque de place.
Sur les dix Français officiellement à bord, neuf ont été secourus et l’un manque toujours à l’appel. Difficile de savoir s’il a réellement embarqué ou s’il est descendu du bateau lors de l’escale. Là encore, la situation se complique. Il se pourrait même que cette personne ne soit pas française mais simplement une résidente française.
Des clandestins à bord. En attendant le remorquage de la carcasse du Norman Atlantic, deux navires militaires se trouvent toujours sur zone. Le San Giorgio et le Durand de la Penne continuent les opérations de secours sur une mer encore agitée. Leur inquiétude : retrouver des corps de clandestins dans les ponts inférieurs du ferry. Il est désormais certain que des sans-papiers se trouvaient à bord, ce qui complique encore le décompte. Les migrants ont pu se cacher dans les camions parqués dans le garage à bord du ferry. Exactement à l’endroit où le feu a pris.