Originaire de Polynésie et présent au fenua pour signer une convention avec les assemblées de Polynésie française et de Wallis et Futuna, le président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, Thierry Santa, était l’invité du journal de Radio 1 mercredi midi. L’élu est revenu dans le détail sur l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie avec l’issue des accords de Nouméa qui se profile.
Le calendrier des accords de Nouméa signés en 1998 prévoit trois référendums. Le premier doit se tenir au plus tard en novembre 2018, avant deux autres référendums tous les deux ans si la décision est celle du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. « Mais une majorité des élus considèrent que c’est un dispositif trop lourd, notamment économiquement », précise Thierry Santa qui explique les différentes voix qui se font entendre sur l’issue des accords de Nouméa. Certains défendent « l’idée d’aller vers un referendum unique », « quelques-uns maintiennent l’idée d’appliquer stricto sensu les accords de Nouméa » et enfin « d’autres sont plus dans une recherche de prolonger encore une fois ce moment nécessaire par un nouvel accord ». La deadline qui approche risque néanmoins de raviver les tensions entre indépendantistes et loyalistes. « Forcément, on voit quelques discours qui se radicalisent », indique Thierry Santa pour qui « il y a une démarche électoraliste mais aussi le poids de l’histoire ». Pour autant, le président du Congrès affirme que : « Majoritairement, toutes les élections le prouvent ces 30 dernières années, les Calédoniens veulent rester dans la France ». Pour l’heure, un comité sur l’avenir institutionnel a donc été créé sous la tutelle de l’Etat, dans lequel sont représentés tous les signataires de l’accord de Nouméa. Il s’agit de « chercher les points de convergence » pour « arriver à une solution consensuelle (…) si possible sans date d’échéance » mais avec « un statut qui perdurerait dans le temps ». Pour Thierry Santa, les élus calédoniens espèrent établir un « document commun » avant la fin de l’année pour envisager une reprise des discussions « après » la présidentielle de 2017.
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