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Malardé inaugure son laboratoire de haute sécurité

©Cédric Valax

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L’institut Louis Malardé (ILM) a inauguré vendredi son laboratoire de haute sécurité. Cette unité spécialisée P3, utilisée pour la manipulation d’agents hautement pathogènes, était attendue depuis longtemps et permet désormais à la Polynésie d’être aux normes sanitaires en plus de répondre aux besoins de la collectivité et de ses voisins du Pacifique.

Le laboratoire de haute sécurité de l’institut Louis Malardé a été inauguré vendredi en présence du président de la Polynésie française, Edouard Fritch, du haut-commissaire, Lionel Beffre, du ministre de la Santé, Patrick Howell, et du ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu. Un projet aux allures d’arlésienne pour l’ILM qui réclame ce laboratoire depuis 2002. Après une inscription au volet santé du contrat de projet 2008-2014, sans suite, le projet d’implantation de ce laboratoire P3 est finalement débloqué en octobre 2014 avec l’obtention d’une première subvention du Pays. Livré le 10 décembre dernier, le flambant neuf P3 est enfin utilisable par les onze techniciens de Malardé ayant reçu une formation spécifique à son utilisation. Un outil indispensable pour la Polynésie de plus en plus exposée aux risques épidémiques en raison de la mondialisation des transports. Les virus hautement pathogènes tels que le zika ou encore la tuberculose, persistante au fenua, pourront désormais être analysés à Tahiti en toute sécurité afin de trouver une réponse à une possible épidémie qui menacerait le fenua. C’est ce qu’explique le docteur Van Mai Cao-Lormeau responsable du pôle de recherche et de veille sur les maladies émergentes.

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Ce laboratoire P3 permet donc à la Polynésie de répondre aux normes sanitaires internationales. C’est le quatrième du genre dans le grand Pacifique après Hawaii, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Il permettra à l’ILM d’assurer plus sereinement ses missions en Polynésie mais aussi de renforcer la coopération régionale avec les autres états insulaires de la région qui n’ont pas les moyens de s’équiper de la sorte pour garantir la sécurité de leur population. Car si ce laboratoire est classé P3, c’est qu’il répond aux normes les plus strictes en la matière.

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Relancé en 2014 suites aux épisodes épidémiques de dengue, zika et chikungunya, sans oublier le risque ébola, le laboratoire de haute sécurité a coûté près de 121 millions de Fcfp, financé à 97% par le Pays et 3% par l’ILM.

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