INTERNATIONAL Mali : 2.000 soldats français au sol Cédric VALAX 2013-01-19 19 Jan 2013 Cédric VALAX L’ESSENTIEL – Les forces françaises au Mali se densifient et les islamistes semblent reculer. LE RESUME. Une semaine après le début de l’offensive, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué samedi que 2.000 soldats français au sol étaient déployés sur le terrain au Mali. « Il y a aujourd’hui 2.000 militaires français au sol au Mali et l’opération Serval regroupe environ 2.900 militaires à cet instant », en comptant aussi les soldats français dans les pays voisins, a-t-il détaillé sur France 3 Bretagne. Interrogé sur la prévision de 2.500 militaires français engagés au sol à terme dans le pays d’Afrique de l’Ouest, il a répondu : « 2.500 sur site initialement annoncé, peut-être qu’on les dépassera, en tout cas ça fera environ 4.000 militaires qui seront mobilisés pour cette opération ». Un déploiement de forces qui semble payer : aux côtés de l’armée malienne, les forces françaises ont repris, selon les informations recueillies par Europe 1, deux villes-clés : Konna et Diabali. # SUR LE TERRAIN • Konna et Diabali reprises. Ces deux villes sont deux portes d’entrée cruciales qui s’agisse de bloquer dans un sens l’accès au nord du Mali ou dans l’autre sens la prise de la capitale, Bamako, au sud. Les forces maliennes « occupent Konna », a confirmé vendredi le porte-parole de l’état-major des armées. Pour rappel, c’est la chute de Konna aux mains des rebelles qui avait convaincu la France d’intervenir militairement au Mali sans attendre le déploiement de la force ouest-africaine sous mandat de l’Onu. Pour Diabali, la France ne confirme pas dans l’immédiat mais la ville a bel et bien été reprise, selon les informations recueillies par Europe 1. « L’ennemi a fui, nous nous apprêtons à aller dans Diabali. Nous attendons les ordres », a par ailleurs déclaré le colonel Kaba Sangaré, rencontré samedi par un journaliste de l’AFP dans la ville de Niono, située à une quarantaine de kilomètres au sud de Diabali. • La situation humanitaire toujours critique. Alors que les islamistes n’ont pas hésité à utiliser des civils comme boucliers humains, en se cachant dans leurs maisons, l’archevêque de Bamako, Mgr Jean Zerbo, a demandé vendredi l’ouverture immédiate de couloirs humanitaires pour permettre d’envoyer des aides aux populations privées de nourriture et de médicaments. >> A LIRE AUSSI – L’armée malienne, le maillon faible ? # SUR LE PLAN POLITIQUE • Des critiques en France. La députée européenne et ancienne candidate écologiste à l’élection présidentielle, Eva Joly, a lancé une vive mise en garde sur l’intervention militaire française « à hauts risques » au Mali, estimant qu’un conflit dans ce pays « risque d’être un remède pire que le mal ». Le Parti communiste français a de son côté réclamé vendredi une « concertation d’ensemble urgente sur les causes de la crise Sahelo-malienne » réunissant notamment pays de l’Union européenne et pays du Sahel. • Une intervention toujours soutenue. Reste que six Français sur dix font confiance à François Hollande sur l’engagement militaire de la France au Mali, selon un sondage BVA publié vendredi qui fait ressortir une « présidentialité » accrue du chef de l’Etat dans un contexte international mouvementé. 43% des personnes interrogées font « plutôt confiance » au président de la République « pour mener l’intervention militaire de la France au Mali », et 17% lui font « tout à fait confiance », soit un total de 60%, selon cette enquête réalisée pour l’émission CQFD, sur i-Télé. • Une concertation France-Afrique à venir. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, participe samedi au sommet extraordinaire de la Cédéao à Abidjan pour « accélérer la mise en place de la force d’intervention ouest-africaine (Misma) ». Ce sommet extraordinaire s’est ouvert peu avant 11h (locales et GMT) en présence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et du président malien par intérim Dioncounda Traoré, notamment. « L’heure a sonné pour un engagement plus large des grandes puissances et du plus grand nombre d’Etats et d’organisations aux opérations militaires afin qu’une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l’Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali », a déclaré Alassane. Ouattara au début du sommet. Source : Europe 1 avec agences Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)