[/su_carousel][/su_slider]Manger sain et faire la promotion du sport, c’est le défi que s’est lancé la commune de Faa’a pour avoir une population en pleine forme et en bonne santé. Une solution pour réduire le coût des dépenses de santé au fenua, pour le tavana de la commune Oscar Temaru, qui appelle à revenir aux fondamentaux : manger local.
Le tavana de Faa’a, Oscar Temaru, était entouré d’élus de l’assemblée, d’élus communaux, d’hommes d’église, de taote, de directeur d’établissement scolaire et de chefs de service à la mairie. A l’ordre du jour : manger sainement et faire la promotion du sport pour une bonne santé et une vie meilleure. Un plan communal de santé a d’ailleurs été validé par le conseil municipal, après qu’une enquête « santé » auprès des administrés de la commune a été réalisée en 2016. Une enquête dont les résultats sont devenus la « feuille de route de la commune concernant la santé jusqu’en 2020 », selon le chef de service solidarité communale à Faa’a, Ralph Taharagi. Objectif recherché : le bien être de la population, la baisse du coût de la santé au fenua et l’obtention d’un « label santé de l’OMS ».
Selon Ralph Taharagi, le plan communal santé est « transversal ». Car au-delà de la santé, les volets sociaux-économiques sont aussi mis en avant, avec les jardins partagés, les formations à l’apiculture ou encore l’agriculture naturelle et la naturopathie. Le « consommez local » est de mise à Faa’a depuis plusieurs mois et le chef de service solidarité communale demande à la population de s’impliquer.
Ce concept, les directeurs d’établissements scolaires de Faa’a l’ont adopté depuis des années. C’est le cas de Hurimana Bryant, qui propose des fruits ou des légumes au goûter. Les bambins de l’école maternelle Verotia participent même à la préparation de leur goûter qui coûte 34 Fcfp par enfant. Objectif pour la prochaine rentrée : augmenter le nombre de ces « goûters spéciaux pour éliminer totalement les goûters importés ». Une tâche qui s’annonce néanmoins compliquée pour le directeur d’école. « C’est dur, il faut refaire l’éducation des parents et leur montrer que c’est que du positif ».
La tendance s’est d’ailleurs inversée aujourd’hui. Hurimana Bryant affirme qu’il y a quatre ans, il avait le soutien de seulement un tiers des parents, alors qu’aujourd’hui ce sont plutôt les deux tiers des familles qui le soutiennent. La démarche va plus loin puisque, selon lui, le concept est désormais inscrit chez certaines familles et le jardin est utilisé à bon escient.
Le tavana de Faa’a, Oscar Temaru, affirme avoir attendu la fin des élections territoriales pour pouvoir organiser cette conférence de presse sur le manger sain. « La santé de notre population est catastrophique », affirme l’édile. Mardin matin, il avait d’ailleurs étalé sur la table « les aliments qui tuent et ceux qui peuvent vous sauver la vie (NDLR, les produits locaux) ».
Notons qu’avant de débuter sa conférence de presse dédiée à la « campagne santé » à Faa’a, le tavana Oscar Temaru a tenu à rendre un hommage au journaliste Tehau Tani « la voix d’or de radio Tefana », décédé lundi, en demandant une minute de silence à l’assistance présente.