ACTUS LOCALESÉCONOMIESOCIÉTÉ Manif contre la vie chère : « ça ne vaut plus le coup d’être fonctionnaire » Marau Biret 2022-03-17 17 Mar 2022 Marau Biret ©MB/Radio1 L’appel à la grève de l’Unsa, Solidaires, A ti’a i mua et O oe to’oe rima a rassemblé quelques centaines de personnes au départ de la marche place Vaiete. Un cortège qui s’est gonflé à plus de d’un millier de personne dans le courant de la matinée. Tous de bleu vêtus, ils ont une demandé le retrait de la contribution pour la solidarité, la réforme de la CST et plus largement des mesures pour préserver le pouvoir d’achat face à l’inflation. Lire aussi : TVA Sociale : dernières discussions avant la grève. Ils préparent leur grève depuis plusieurs semaines : les syndicats mobilisés contre l’augmentation du coup de la vie attendaient plus de monde ce matin place Vaiete, à Papeete. Au départ du cortège, à 9 heures ils étaient tout de même quelques centaines. La plupart sont fonctionnaires d’État, enseignants mais pas seulement. Danny, cuisinier dans un collège, s’était intéressé à l’administration après un parcours dans le privé pour mieux gagner sa vie et il est aujourd’hui déçu :« ça ne vaut plus le coup d’être fonctionnaire d’État aujourd’hui » dit-il. S’ils sont mobilisés, « c’est pour leur carrière, pour eux et leur famille » explique une autre manifestante. « À ma retraite il n’y aura plus d’ITR pour moi, je gagnerai même moins que le SMIG ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/03/MANIF-01-Microtrot-fonctionnaires-detat.wav Depuis le dépôt du préavis de grève vendredi dernier plusieurs rencontres ont eu lieu entre les syndicats Unsa, Solidaires, A ti’a i mua et O oe to’oe rima et les entreprises. Le Medef et la CPME comprennent les inquiétudes et doléances mises en avant aujourd’hui, mais ne s’opposent pas à la réforme initiée par le Pays, jugée nécessaire. Du côté du Pays, le ministre de l’Économie et le Vice-président se sont exprimés sur la question, mercredi, et estiment cette action tardive : « il n’y a eu aucun recours contre la loi sur la TVA sociale » soulignait Yvonnick Raffin en conférence de presse, reprochant aux grévistes de ne pas avoir participé aux discussions au bon moment. En revanche ils concèdent des mesures à venir pour accompagner l’inflation. Aujourd’hui les syndicalistes restent droits dans leurs bottes. Gilles Helme, employé de la Brasserie de Tahiti et délégué syndical explique que « A ti’a i mua est resté discret, on est même le seul syndicat a avoir continué à discuter avec le Pays depuis le début ». Ils ont toujours été opposés à cette nouvelle taxe et ont même demandé son report. Avec l’inflation qui s’ajoute maintenant, « 1,5% de TVA sociale ce ne sont pas que les gros salaires qui vont s’en prendre » insiste Gilles Helme. L’idée avancée par les différents représentants, c’est la solidarité. « Il vaut mieux travailler en collaboration que chacun de son côté, ça ne passerait pas sinon ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/03/MANIF-02-Gilles-Helme-.wav ©MB/Radio1 ©MB/Radio1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)