Deux hommes interpellés en marge des violences commises lors d’une manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris ont été condamnés.
Ils sont à l’origine des heurts limités qui ont éclaté samedi, en marge de la manifestation pro-palestiniennes interdite, place de la République, à Paris. Deux hommes interpellés en marge de ces violences ont écopé mardi, en comparution immédiate, de peines de prison ferme.
Un des individus directement incarcéré. Le premier, âgé de 32 ans, a été reconnu coupable de « menaces de mort » contre des policiers pour avoir mimé un égorgement, puis fait semblant de mettre en joue les compagnies de CRS stationnées place de la République. Les images de vidéosurveillance ont pu attester les faits. Déjà condamné à trois reprises pour outrages et violences, il a été condamné comme l’avait requis le parquet à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Ce dernier a ordonné un mandat de dépôt, c’est-à-dire son incarcération immédiate.
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Affirmant qu’il ignorait que la manifestation était interdite, ce père d’une petite fille de dix mois a concédé à l’audience qu’il n’aurait pas dû prendre part à ce rassemblement prohibé. Mais il a nié toute menace à l’encontre des forces de l’ordre, soutenant au contraire s’être interposé entre ces dernières et des manifestants qui leur jetaient des pierres. Son avocat avait plaidé la dispense de peine, en raison de sa situation de famille et de son emploi.
Poursuites annulées pour trois jeunes. Le second, un étudiant, a été condamné à quatre mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Il était jugé pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Par ailleurs, les poursuites contre trois hommes, présentés à l’audience par leurs avocats comme juifs, ont été annulées pour vice de procédure. Âgés de 22, 23 et 38 ans, tous trois avaient été arrêtés samedi alors qu’ils quittaient un restaurant de la rue des Rosiers, quartier juif historique de Paris, respectivement en possession d’une matraque télescopique, d’une bombe lacrymogène et d’un nunchaku. Mais leurs avocats ont obtenu la nullité de cette procédure, en faisant valoir que le contrôle d’identité ayant précédé la découverte de ces armes était irrégulier.
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Sept personnes jugées ultérieurement. Au total, 65 personnes avaient été interpellées, dont 41 placées en garde à vue. La majorité avait été libérée sans suite judiciaire. Trois personnes avaient déjà été condamnées lundi soir en comparution immédiate à deux mois de prison ferme, dont deux qui ont été immédiatement incarcérées. Au moins sept autres seront jugées ultérieurement.