Tribune Manihini, Welcome, Bienvenue, Haere mai! Cédric VALAX 2013-03-06 06 Mar 2013 Cédric VALAX Ia orana, je m’appelle Guillaume Colombani, j’ai 32 ans, et je travaille dans le marketing hôtelier. Je veux vous parler de notre “Fariiraa Manihini”, notre Tourisme, notre principal atout pour l’avenir ! Nos îles sont idéalement positionnées dans le tourisme de loisirs: overwater bungalows, pensions de famille, plages de rêve, spots de plongée uniques, observation des baleines, une culture et un artisanat propres à chaque archipel. Pourtant, malgré toutes les aides apportées à ce secteur (défiscalisation, subventions, soutien à l’emploi, …) notre tourisme a chuté, jusqu’en 2010. 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Fréquentation touristique 218 241 196 496 160 447 153 919 162 776 168 978 source :www.ispf.pf Pour relever ce secteur en souffrance depuis 10 ans notre gouvernement a conduit une réforme courageuse. La législation sur le tourisme de croisière a été assouplie, et le “time share” enfin encadré. Ce travail réalisé, dans des conditions difficiles (crises budgétaire et économique) commence à porter ses fruits. La tendance a été enfin inversée en 2011 et s’est confirmée en 2012. La progression de +3,8% en 2012 est d’ailleurs supérieure à la croissance mondiale du tourisme. La création de Tahiti Tourism Authority et la réorganisation du GIE Tahiti Tourisme et de ses représentations participent de cette stratégie. Air Tahiti Nui, malgré deux ans très durs socialement renoue enfin avec un équilibre financier, fruit d’une politique rigoureuse… Autant de signes d’une stratégie touristique, renouvelée, en adéquation avec nos besoins, notre Culture, nos ambitions, et un développement durable. Nous devons poursuivre l’action. 600 000 touristes en 2018, voilà notre objectif ! J’y crois parce que notre Pays est le plus beau du Monde, et que nous sommes un Peuple chaleureux avec un sens inné de l’accueil. Il faut que cet objectif devienne celui de tous ! Professionnel du secteur, vendeur de fleurs au marché, chauffeur de Taxi, fonctionnaire, jeune surfeur, sclupteur traditionnel ou fan de ‘Ori Tahiti et de ‘Orero … Le tourisme c’est avant tout un échange entre nous, les Ma’ohi, et nos invités, nos “manihini” qui viennent vivre une expérience unique, et authentique. Majoritairement anglophones aujourd’hui, nos manihini ont parfois du mal à se faire comprendre. Il faut renforcer le plurilinguisme dès les premiers bancs de l’école. Demain, c’est sûrement de Chine que viendront les nouveaux touristes. Dès l’an prochain, des classes supplémentaires de Mandarin seront ouvertes, et un partenariat entre l’Institut Confucius de Chine et l’UPF nous aidera dans ce sens. Plusieurs autres pistes doivent être étudiées : 1/ Affiner notre positionnement marketing pour nous démarquer des autres destinations: Tahiti, ses îles , son Peuple et sa Culture. 2/ Poursuivre le travail de coordination engagé avec les acteurs du tourisme, ressource motrice de notre pays. Ce secteur doit entraîner les autres éléments de notre économie. Le secteur primaire, l’éducation et la formation professionnelle, l’aménagement du pays, ses infrastructures … tout doit être pensé pour améliorer notre potentiel touristique. Quand le Tourisme se développe, l’emploi suit. 3/ Mettre les normes de classification aux standards internationaux, pour l’hôtellerie classée mais également la petite hôtellerie familiale. 4/ Développer la gamme d’hébergement disponible pour en exploiter tout le potentiel. Travailler en concertation avec les professionnels, le produit “petite hôtellerie familiale” pour séduire le voyageur en quête d’authenticité. L’expérience “Haere mai I te fare, Welcome home” doit être améliorée et étendue. Développer l’offre “mariage légal” en coordination avec les grands hôtels spécialisés dans le voyage de noces. 5/ Développer le tourisme nautique : pêche sportive , croisière, Voile… Nos 118 îles, nos lagons, notre océan, nous permettent d’envisager un veritable boom de ce segment. 6/ Renforcer, et élargir l’offre d’évènements internationaux récurrents, en matière sportive, culturelle, ou d’affaires. Pour accomplir tout ça, il faut exister à l’international, négocier directement des accords de partenariat, accéder à des programmes de formation existants, et coopérer avec nos frères du Pacifique. Mais surtout, il faut avoir confiance en nous, et être prêts au changement ! » Les risques que peut causer un changement, bien qu’ils soient parfois effrayants, sont préférables à la stagnation et au statu quo » Ban Ki Moon. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)