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Manuel Valls attendu de pied ferme par les éleveurs du Gers

Après 9 jours de mobilisation, les éleveurs veulent rencontrer le Premier ministre qui se rend mercredi à Marciac, dans le Gers.

Si aucun blocage d’autoroute n’est prévu en cette journée de mercredi, une rencontre devrait avoir lieu, celle du Premier ministre, Manuel Valls, avec les éleveurs à Marciac, dans le Gers.

Marciac chauffée à blanc. Les agriculteurs se sont invités au plus important festival de jazz de France qui se déroule à Marciac depuis lundi. Mardi, ils ont installé des barrages filtrants à l’entrée de la ville afin d’empêcher la visite attendue du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Certains distribuaient des tracts où était inscrit « WANTED » au-dessus d’une photo du ministre. Des bottes de foin arboraient des pancartes « Le Foll démission ».

Les agriculteurs ont également « contrôlé l’ensemble des restaurants de la ville », a déclaré le président de la FDSEA du Gers Bernard Malabirade. « On a trouvé de la viande de toutes provenances. On a mis une affichette devant certains restaurants, ‘viande de nulle part’ ou ‘viande d’ici’ si elle était française », a-t-il précisé. Selon les éleveurs du Gers, 350 d’entre eux se sont mobilisés mardi pour cette action. Aucun incident n’a été à déplorer.

La ville de nouveau bloquée mercredi. Si la FDSEA locale espère rencontrer Manuel Valls, attendu à Marciac mercredi, la Coordination Rurale du département a déclaré qu’elle bloquerait la ville dès 6 heures 30. Elle se dit mécontente de l’annulation de la venue de Stéphane Le Foll qui devait accompagner le Premier ministre mais qui se rendra finalement en Corse, dans le cadre d’une visite consacrée à la bactérie tueuse d’oliviers.

Ce que les agriculteurs ont déjà obtenu. Mercredi dernier, alors que la mobilisation des éleveurs en était à son quatrième jour, le gouvernement a annoncé un plan d’aide de 600 millions d’euros comprenant des reports et allègements de charges, des restructurations de dettes et diverses mesures pour valoriser la viande française à l’export mais aussi en France. Vendredi, c’est la filière du lait qui a pu obtenir une avancée : la hausse du prix de vente de 4 centimes par litre. Mardi enfin, une rencontre entre représentants agricoles et représentants du secteur bancaire a permis aux jeunes éleveurs d’obtenir le droit de rembourser leurs dettes plus tard. Par ailleurs, un sommet européen des ministres européens de l’Agriculture aura lieu le 7 septembre prochain.

Source : Europe1

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