C’est le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, qui a ouvert le bal, et les hostilités, dès l’entame de la session budgétaire jeudi matin. Dans un discours très politique, le président-délégué du Tahoeraa a attaqué « l’inaction » et « l’attentisme » du gouvernement. Comme pour le discours d’Edouard Fritch, on sent déjà l’imminence des élections…
C’est le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, qui a ouvert la première séance de la session budgétaire avec un discours très politique. Il a prévenu dès le départ que son propos « risquait de déplaire ». Un propos qui a consisté à attaquer le bilan du gouvernement, en affirmant : « le Pays va mal, une partie de la population souffre toujours, la jeunesse s’inquiète. La reprise annoncée n’est pas, véritablement, au rendez-vous en dépit des statistiques qui pourraient nous laisser croire le contraire ». Il estime que « la dynamique » mise en place par le président du Tahoeraa et ancien président du Pays, Gaston Flosse, « est enrayée ». Dans son discours, le président de l’assemblée a encore appelé à la mise en place « d’un gouvernement d’union » et a regretté que « deux mondes parallèles cohabitent sans se rencontrer ». Il a bien évidemment dénoncé le dénigrement du gouvernement envers les initiatives émanant de l’assemblée. Le président du Pays, Edouard Fritch, a balayé d’un revers de main. Le président du Pays a dénoncé de son côté la description « apocalyptique » faite par le Tahoeraa. Il s’est amusé du constat de l’absence de reprise économique par « l’organe standard and Flosse » en affirmant que « même les bailleurs de fonds ont repris confiance en nous ». Mais qu’à cela ne tienne, pour Edouard Fritch : « il (le président de l’assemblée, NDLR) est libre d’avoir son analyse et de contester tous les chiffres existants. Je ne vais pas attaquer la liberté du président de l’assemblée ».