ACTUS LOCALESJUSTICE Marché du Swac : « Boyer a fait une offre imbattable » Antoine Samoyeau 2019-01-09 09 Jan 2019 Antoine Samoyeau L'avocat parisien de la société Boyer, Me Nicolas Ferré. © Radio 1 L’avocat parisien de la société Boyer a plaidé mercredi matin la réintégration de son client dans l’appel d’offre du marché du Swac de l’hôpital, ou à titre subsidiaire l’annulation de l’ensemble de la procédure. Le Pays est resté droit dans ses décisions. Le tribunal rendra vraisemblablement sa décision jeudi matin. Comme annoncé mardi par Radio 1, le tribunal administratif de Papeete a examiné mercredi matin en référé -en urgence- la demande du géant du BTP, Boyer, d’être réintégrée à la procédure d’appel d’offre du premier lot « ouvrage maritime » du marché du Système de climatisation à l’eau de mer (Swac) de l’hôpital de Taaone. Et les propos introductifs de l’avocat parisien de Boyer, Me Nicolas Ferré, ont rapidement confirmé l’énorme enjeux de ce marché. Le lot « ouvrage maritime » représente un budget de 2 milliards sur le budget global du Swac de 2,7 milliards de Fcfp… Lire aussi : Boyer attaque le marché du Swac Éliminée au stade des candidatures pour les marchés de construction lancés en septembre dernier, la société Boyer a pourtant fait « une offre à un prix imbattable d’un milliard de Fcfp sur les deux milliards de budget prévus », a assuré Me Ferré à l’audience. Et si l’avocat a demandé à titre principal l’annulation de la décision d’élimination de la candidature de Boyer, il a également demandé à titre subsidiaire l’annulation de l’intégralité de l’appel d’offre pour permettre à sa société de revenir dans la course. « Documents manquants » Le principal reproche fait par la Polynésie française à la société Boyer est d’avoir omis de présenter trois documents relatifs à l’un de ses sous-traitants. Ses quatre volumineux classeurs de candidature sous le bras, l’avocat de Boyer s’est donc longuement attelé à démontrer que ces documents n’étaient pas nécessaires compte-tenu de la lourde présentation déjà effectuée par Boyer. Avec la difficulté que la procédure est désormais soumise au tout nouveau code des marchés publics en Polynésie. Trois autres arguments ont également été discutés à titre subsidiaires par l’avocat parisien. Premièrement, la Polynésie ne serait pas compétente pour passer un marché relevant du Centre hospitalier. Le Pays estime le contraire, le Swac étant installé sur l’emprise foncière domaniale. Deuxièmement, le délai aurait été trop court pour permettre à Boyer de présenter une offre complète. La Polynésie a rappelé que le délai de 30 jours avait été prolongé de 26 jours supplémentaires pour les besoins des candidats. Et troisièmement, les autres offres que celle de Boyer proviendraient d’entreprises non polynésiennes et les coûts d’importation de leur savoir-faire et main d’œuvre feraient exploser le budget de 2 milliards. Mais là encore, la Polynésie a assuré que si toutes les offres dépassaient le plafond du budget, le marché serait déclaré infructueux. Le président du tribunal administratif a annoncé qu’il rendrait vraisemblablement sa décision jeudi matin. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)