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Marché, food court, centre évènementiel… À quoi va ressembler le centre-ville de Pirae ?

Pirae s’est entouré d’un groupe d’experts pour passer au concret son projet de « cœur de ville », annoncé depuis des années. Sur les anciens terrains du Comsup, c’est d’abord le nouveau marché, moderne et modulable, qui sera construit à partir de la fin 2026. À ses abords, une « Maison pour tous », une salle événementielle d’une capacité de 500 à 700 personnes, le tout reposant sur un parking souterrain de 150 places. Suivront, entre Aorai Tini Hau et l’ancien marché, qui sera détruit, 400 à 500 logements et des dizaines de commerces. Un grand ensemble dont le foncier n’est pas entièrement sécurisé, et dont le chantier  s’étendra sur « 10 ou 15 ans ». 

« Renforcer la centralité urbaine », voilà l’objectif. En clair, Pirae veut se doter, comme elle en parle depuis de longues années, d’un « cœur » de ville, où se croiseront activités commerciales, sociales ou culturelles. Et au cœur de ce cœur, la commune veut ériger son nouveau marché municipal. L’ancienne bâtisse qui accueillait poissonniers, artisans, fleuristes et autres agriculteurs a été fermé en août dernier. Depuis, les exposants sont installés sous un chapiteau monté sur le terrain de 15 000 mètres carrés de l’ancien Comsup, cédé à la commune dans le cadre du CRSD, en plus de la Cité Grand. Et c’est sur ce même site, tout proche du parc Aorai Tini Hau, déjà un symbole de renouveau pour la municipalité, que sera reconstruit le marché. Mais pas sous sa forme traditionnelle.

500 millions pour le nouveau marché…

La mairie de Pirae, qui organisait ce samedi un séminaire de travail avec le groupement qu’elle a choisi comme assistant à maitrise d’ouvrage sur ce projet, veut un marché « évolutif et moderne », pour répondre à des « modes de consommation qui ont évolué ». « On s’oriente vers autre chose, mais comment va-t-on le concevoir ? C’est ce que l’on essaie de déterminer, explique Jean Chicou, adjoint en charge de l’aménagement et du développement. Aujourd’hui, le côté traditionnel est mis en minorité dans un marché. C’est plutôt de la restauration rapide : les gens viennent à midi, trouvent des lieux pour manger vite, s’asseoir et repartir… c’est comme ça dans le monde entier, et on ne va pas aller à l’encontre de cette tendance. » Les échoppes de produits frais seront bien là, mais la structures sera ouvertes à beaucoup d’autres commerçants et activités, autour d’un food court qu’on imagine déjà très couru, à quelques pas de l’hôpital et de grands établissements scolaires.

L’organisation exacte de ce nouveau marché n’est pas précisé. On sait seulement que le projet doit coûter près de 500 millions de francs, que les concours d’architectes seront lancés en fin d’année pour une première pierre posée « fin 2026 ». On sait surtout que cette réalisation devra être « cohérente » avec le reste de l’aménagement de la zone. Car Pirae ne veut pas s’arrêter là.


… Puis 10 hectares de plus à aménager

Les plans prévoient déjà, aux abords directs du marché, un centre évènementiel de « 500 à 700 places », une Maison pour tous, dont l’offre de service, qui reste à définir, doit permettre de faire se croiser les jeunes et les matahiapo. Autant de structures qui seront rassemblées sur une esplanade autour d’un « espace de liaison extérieur », pour ne pas dire une place, au dessus d’un parking souterrain de 150 places. Autour, sur une zone de 10 hectares entre l’ex-marché municipal et la place servant actuellement de parking aux visiteurs du arc Aorai Tinihau, ce sera aux promoteurs privés de prendre le relais de la collectivité pour construire ce centre-ville. Édouard Fritch prévoit un « centre d’intérêt économique », déjà inscrit au contrat de CRSD signé en 2016, avec des immeubles « multi-activités » abritant des magasins et « 400 à 500 logements ». Le tavana assure en outre que de nombreux commerçants ont manifesté leur intérêt pour les baux commerciaux qui seront offerts dans la zone.

Un projet « assez complexe« , donc, et qui doit être mené sur « 10 ou 15 ans ». Le premier pas sera de sécuriser le foncier. « Nous sommes en train de terminer nos négociations avec l’État car il y a encore une petite partie à coté de l’ancien com sup que nous essayons d’obtenir, reprend l’ancien président du Pays. il y a aussi un terrain qui a été cédé au Pays qui aura vraisemblablement ses projets que l’on intègrerait pourquoi pas dans l’aménagement du centre ville. Il y a ensuite de l’autre coté, le site de l’ancien marché que nous maitrisons complètement avec un petit bout appartenant à la famille Coppenrath. On maitrise environ 80% des terrains ».

Pour l’accompagner dans ce projet d’envergure, la commune a fait appel depuis décembre dernier à un groupement assurant l’assistance à maîtrise d’ouvrage et qui réunit des experts en urbanisme, en programmation, en économie de la construction et en cadrage opérationnel… Une équipe qui doit « transcrire la vision des élus ». D’où le séminaire de ce samedi qui sera suivi par plusieurs autres rencontres dans le courant de l’année.

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