Mareva Georges Marciano est de retour à Tahiti, accompagnée de Joe et Ali Torre, les fondateurs américains du programme Margaret’s Place qui apporte un soutien psychologique aux élèves victimes de violences au sein même de leurs lycées, à Pirae et à Taravao. Un peu plus d’un an après l’inauguration de ces « espaces de sécurité », le bilan est plus que positif : plus d’une centaine de jeunes sont accueillis chaque jour, comme en ont témoigné plusieurs d’entre eux ce matin au lycée du Diadème.
Les internes marquisiens du lycée du Diadème avaient préparé l’accueil des invités du jour : Mareva Georges Marciano, dont la fondation a introduit en Polynésie le dispositif Margaret’s Place l’année dernière, et ses fondateurs américains Joe et Ali Toore. Hier, ils s’étaient rendus à Taravao également. Aux lycées du Diadème et de Taiarapu Nui, les « Margaret’s Places » sont des espaces sécurisés, animés par des psychologues, qui reçoivent tout élève qui en éprouve le besoin. Le succès a été immédiat : les Margaret’s Places sont dvenus des espaces de confiance et de convivialité. Plus d’une centaine de jeunes sont accueillis chaque jour, prouvant qu’il existe un réel besoin de soutien psychologique à destination des adolescents polynésiens victimes de violences.
Plusieurs jeunes ont témoigné, et l’émotion était forte. Notamment celle de Epeneta qui avait, en tant qu’ambassadeur de Margaret’s Place, suivi une formation spécifique à Los Angeles. Aujourd’hui bachelier, il reste impliqué dans cette aventure qui l’a remis en accord avec lui-même. Témoin des violences infligées à sa mère par son père, et victime lui-même, devenu insomniaque par peur de se faire frapper pendant son sommeil, il n’avait « pas d’endroit où se réfugier ». « J’ai fini par devenir comme lui, violent. C’était un cycle qui ne s’arrêtait pas. On peut clairement dire que j’étais devenu une très mauvaise personne. » Margaret’s Place « m’a tout de suite aidé à parler, avec douceur, sans aucun jugement, aucune critique. Je suis devenu beaucoup plus attentionné et aimant. Ce programme est vraiment vital, j’epère que plus d’écoles pourront en bénéficier.«
Margaret était la mère de Joe Torre. Il a été témoin des violences de son père à son encontre, et en a subi lui-même. C’est ainsi qu’il a créé ces cellules qui ont déjà aidé plus de 140 000 élèves aux Etats-Unis. Après la cérémonie au lycée, Mareva, Joe et Ali sont venus témoigner sur l’antenne de Radio1.
Mareva Georges Marciano espère pouvoir étendre ce programme dans d’autres établissements. Pour l’aider à le faire, il est possible de contribuer à la Fondation Paul et Mareva Marciano via le formulaire de contact ici.