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Marignane : les suspects prêts à agir

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Les terroristes présumés étaient en mesure de commettre un attentat, dit le procureur de Paris.

L’INFO. La menace était bien réelle. Le groupe djihadiste présumé démantelé la semaine dernière à Marignane était en mesure de commettre « à très court terme, probablement dans les jours à venir » un attentat en France, a annoncé lundi le procureur de Paris, François Molins. Ce dernier a toutefois précisé toutefois que leur projet d’attentat était « non déterminé à ce stade ».

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Une mise en examen en vue ? Trois personnes avaient été arrêtées jeudi à Marignane, dans les Bouches-du-Rhône, par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), et une quatrième vendredi à Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Var. L’un des quatre – le père du principal suspect – a depuis été remis en liberté. Les trois autres, âgés de 21 à 27 ans, pourraient être mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ils doivent être présentés à un juge dans la journée.

Ils étaient sous surveillance. Deux des membres de ce groupe s’étaient fait remarquer au mois de novembre dernier après avoir envoyé aux autorités américaines un e-mail dans lequel ils menaçaient de s’en prendre au président américain, Barack Obama, ainsi qu’à sa femme. La DCRI avait alors commencé à surveiller leur faits et gestes et notamment leurs activités sur Internet.

« Les investigations avant leur interpellation avaient permis de relever des échanges au terme desquels ils s’entraînaient à fabriquer des explosifs sur fond d’une radicalisation djihadiste, d’une glorification de Mohamed Merah et finalement d’une volonté affirmée de passer à l’acte », a détaillé le procureur Molins lundi, jour anniversaire du premier crime du « tueur au scooter ».

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Un « atelier de fabrication d’explosifs » découvert. Au domicile du principal suspect a été découvert, selon le procureur, un « atelier de fabrication d’explosifs et d’élaboration d’engins explosifs artisanaux ». Outre deux pistolets automatiques et un revolver, les policiers ont saisi environ 50 grammes de TATP, « explosif artisanal (…) utilisable comme détonateur », 10 kilos de mélange nitrate-fuel, 150 kg de nitrate et enfin deux litres d’acétone pouvant permettre la fabrication de 600 grammes de TATP supplémentaire. » Selon François Molins, ces produits correctement combinés auraient pu conduire à des « dégâts considérables sur un rayon de plusieurs centaines de mètres ».

Source: Europe1