Le commissaire divisionnaire Mario Banner-Martin est depuis le 1er janvier « directeur territorial de la police nationale » et non plus directeur de la sécurité publique. Le haut-commissaire Dominique Sorain a procédé à son installation sous ce nouveau titre, qui traduit une réforme nationale de l’organisation des services de police. Mario Banner est le seul directeur originaire du territoire où il exerce.
Rassembler les différentes directions des services de police sous une seule appellation et un seul chef dans chaque département ou territoire français, c’est la réforme de la police nationale voulue par Emmanuel Macron, pour laquelle les territoires ultramarins font figure d’avant-garde : après la Nouvelle-Calédonie, la Guyane et Mayotte en 2020, la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et la Polynésie ont vu en 2021 l’appellation et l’organisation des services de police transformées.
Nommé « préfigurateur » de la réforme, le directeur de la Sécurité publique, Mario Banner a eu 7 mois pour mettre en place cette nouvelle organisation qu’un décret du Premier ministre a consacrée le 1er janvier dernier. Ce jeudi matin, le commissaire divisionnaire a été installé par le haut-commissaire Dominique Sorain comme « directeur territorial de la police nationale » lors d’une courte cérémonie, en présence notamment du président Edouard Fritch, et de plusieurs ministres et parlementaires. Côté bureaux, les plaques, les tampons et les nouveaux en-têtes sont déjà prêts.
Mario Banner est ainsi au sommet du nouvel organigramme qui regroupe 287 personnes dans 5 « filières-métiers » : sécurité publique (terrain), police judiciaire (enquêtes), police de l’air et des frontières, renseignement, et formation. « L’intérêt de la DTPN c’est la mutualisation des forces », explique Mario Banner.
Et tant pis « si certains se sentent lésés », dit-il, « ils peuvent rentrer en métropole ». Le mot d’ordre venu de Paris est que les nouvelles directions territoriales entrent à présent dans une « période de réajustement » d’un voire deux ans, explique Mario Banner qui est notamment chargé de proposer une « stratégie triennale ». Mais il devrait y avoir peu de changement au plan des effectifs – leur nombre est déterminé en fonction de la population et le ratio actuel en Polynésie est déjà élevé.
Extension de la zone police à Arue : l’inspection générale en faveur du projet
Il en est question depuis 2011 lorsque le conseil municipal s’était prononcé en faveur du projet. « Depuis ça a été mis un peu de côté, mais l’inspection générale de la police nationale est venue faire une mission d’audit, et on a estimé qu’il fallait ressortir le dossier, dit Mario Banner. Parce que Papeete-Pirae-Arue, c’est cohérent, Arue est quasiment une zone urbaine. Après, ça passe au politique : ce sera au maire de demander à son conseil municipal de décider si oui ou non ils veulent cette extension. Après, il faut un diagnostic de sécurité qui est géré par le haut-commissaire, puis il faut l’aval du ministre de l’Intérieur. Si ça se fait ça prendra au moins un an et demi. » |