ACTUS LOCALES Mario Banner remplacé à la tête de la Police nationale La rédaction 2023-06-15 15 Juin 2023 La rédaction ©Vaite Urarii Pambrun Officiellement en arrêt maladie mais « mis à l’écart » d’après la presse métropolitaine, Mario Banner, à la tête de la DSP depuis 2017, puis de la DTPN à partir de 2022, a fait l’objet d’accusations de « harcèlement moral » ces derniers mois. Le chef de la police aux frontières Philippe Babdor et un commissaire divisionnaire envoyé de métropole, Christian Nussbaum, assurent l’intérim en attendant une nouvelle nomination, attendue d’ici la mi-juillet. Ce serait l’aboutissement des graves turbulences qu’a traversé la police ces derniers mois. Mario Banner, à la tête de la DSP depuis 2017, puis devenu directeur territoriale avec la création de la DTPN en janvier 2022 a été remplacé à la tête de la police nationale en Polynésie. C’est ce qui a été annoncé aux agents en début de semaine comme l’a appris mercredi la Dépêche de Tahiti. Le commissaire divisionnaire, premier Polynésien a atteindre ce niveau de responsabilités dans la hiérarchie de l’État, est officiellement en « congé maladie ». Et ce serait d’ailleurs « pour assurer la continuité opérationnelle suite à ses absences prolongées » que Mario Banner est remplacé. Mais d’après le Parisien, il a bien été « mis à l’écart » de façon définitive. Le quotidien national a beaucoup suivi, ces derniers mois, les remous du commissariat de Papeete, où deux femmes officiers, dont l’une est Polynésienne, ont porté des accusations de harcèlement moral, de menaces et d’accusations calomnieuses à l’encontre du commissaire divisionnaire de 61 ans considéré par le quotidien parisien comme un « intouchable » aux techniques de management « tyranniques ». Des accusations qui répondent à d’autres – une des deux gradées, métropolitaine s’est notamment vu prêtée des propos racistes -, qui ont fait l’objet d’une enquête de la police des polices, et qui se sont exportées au pénal. En politique, aussi : Édouard Fritch avait, fin mars, adressé un courrier directement au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour lui demander de « surseoir à une éventuelle mutation » du commissaire polynésien. Une « demande de passe-droit » qui avait alors été vivement dénoncé par l’avocat des deux plaignante, Me Thibault Millet, avant que le procureur de la République Hervé Leroy annonce que les deux plaintes avaient été « dépaysées », dès février, à Nouméa pour être étudiées plus sereinement. Depuis, plus de nouvelles de l’affaire, jusqu’aux annonces de remplacement de ces derniers jours. Car il a bien fallu remplacer Mario Banner, au moins temporairement. Son numéro deux, Marc Cléarc’h ayant prévu son départ à la retraite depuis de longs mois, ce serait le chef de la Police aux frontières, le commandant Philippe Babdor qui assurerait l’intérim des services. Mais Paris, devant les tensions de ces derniers mois a envoyé un autre commissaire divisionnaire Christian Nussbaum pour encadrer la transition. Chef de la mission Outre-mer à la Direction générale de la Police nationale (DGPN) il devrait rester en poste à Papeete au moins jusqu’à la mi-juillet comme l’explique La Dépêche. Le temps de trouver un nouveau directeur de la DTPN en Polynésie, poste qui fait déjà l’objet d’un appel à candidature au sein de la Police Nationale. D’après Polynésie la 1ere, le candidat sélectionné ne sera dans un premier temps que directeur adjoint et ne sera nommé formellement qu’en janvier 2024. Mario Banner n’a pas souhaité s’exprimer pour l’instant. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)