Radio1 Tahiti

Marquises : Fatu Hiva vibre au rythme du Matavaa

Photos ©GouvPF

Le festival des arts des îles Marquises a été lancé ce jeudi sur l’île de Fatu Hiva, en présence de nombreux officiels, mais surtout des danseurs, chanteurs et artisans venus des six îles de l’archipel.

Le Matavaa o te Henua Enata est de retour à Fatu Hiva. Après Ua Pou en 2019, l’île la plus mériodinale des Marquises devait accueillir un festival l’année passée, mais l’évènement avait dû être reporté. Cette fois, les pahu et les chants d’accueil du « Mave Mai » ont bien résonné, hier, au village de Omoa, animé comme jamais : entre le public et les artistes, ce sont plus de 1500 personnes qui sont attendus jusqu’à dimanche. La cérémonie d’ouverture, marquée par un défilé des groupes de chaque île depuis les quais du Motu Tapu vers le site du tahua Anitau, a aussi été suivie par de nombreux officiels : le Haut-commissaire Dominique Sorain, le président Édouard Fritch et plusieurs de ses ministres, les Hakaiki de toute l’archipel, ou encore les trois députés Tavini fraichement élus, qui ont subi, comme d’autres participants, les difficultés de transports entre Hiva Oa et Fatu Hiva.

Le festival a, comme souvent, attiré des grands noms de la culture, mais aussi des curieux et passionnés venus de très loin. Sir Nicholas Thomas, directeur du Museum d’archéologie de Cambridge, établissement qui s’apprête à prêter plusieurs pièces exceptionnelles au Musée de Tahiti, fait par exemple parti du public. Dans son discours d’ouverture président Édouard Fritch a tenu à féliciter les organisateurs de « ce grand évènement culturel de la Terre des Hommes, rendez-vous phare pour cet archipel aux traditions fortes et dont la renommée dépasse largement nos frontières », et a salué l’esprit d’unité et dialogue des représentants marquisiens, particulièrement à la veille de l’inscription des Marquises à l’UNESCO. « Ce classement sera la reconnaissance mondiale de la qualité et de la richesse de votre patrimoine culturel et naturel » a insisté le Président.

Les prestations de danse et de chant des six îles des Marquises ont débuté dans la soirée d’hier et dureront jusqu’à dimanche, avec pour thème central « te Eo, taetae tupuna », « la langue, héritage ancestral ». Un thème fort à travers lequel les organisateurs souhaitent « réveiller les consciences sur l’importance de la préservation et de la transmission de la langue marquisienne aux générations futures ». En dehors des groupe, le festival est l’occasion de promouvoir le savoir-faire marquisien en matière culinaire, avec les fours traditionnels Te haapei tina ite umu kai, en matière artisanale, avec notamment la fabrication de tapa, la confection de umuhei, et bien sûr le matatiki, art graphique marquisien qui lui aussi avance vers une reconnaissance à l’Unesco. 


Avec communiqué