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Massacre à la tronçonneuse : l’enfer du tournage

© Kim Henkel - Tobe Hooper - 1974 VORTEX INC.

© Kim Henkel – Tobe Hooper – 1974 VORTEX INC.

CINÉ – Ce chef-d’œuvre de l’épouvante revient dans les salles, en version restaurée.

Massacre à la tronçonneuse, le film d’horreur de Tobe Hooper sorti en 1974, avant d’être censuré à plusieurs reprises, revient mercredi sur les écrans, en version restaurée. Il y a quarante ans, ce terrifiant long-métrage, considéré comme l’un des plus importants du genre jamais réalisé, avait fait scandale, pour sa forme audacieuse mais aussi pour son tournage, particulièrement éprouvant. Tiré d’un vrai fait divers, le film raconte comment cinq jeunes gens tombent entre les mains d’un tueur sanguinaire, qui utilise aussi bien un marteau, un croc de boucher ou qu’une tronçonneuse lors de ses attaques. Retour sur un tournage à l’image du film : terrifiant.

Un tournage plus long que prévu. A l’origine, le tournage de Massacre à la tronçonneuse devait durer une semaine. Mais la production a rencontré diverses difficultés, à cause des accidents de tournage, ou du budget limité. Résultat ? L’équipe a dû travailler durant près de six semaines au lieu des sept jours prévus.

De vraies tronçonneuses en marche. Les tronçonneuses, qui servent de musique au film au moins autant que la bande originale, fonctionnaient vraiment sur le tournage, a confié Tobe Hooper à Mad Movies, en octobre 2010. Une manière pour le réalisateur de renforcer l’impression de réalité du film, au point de faire une vraie victime puisque Gunnar Hansen, l’acteur qui incarne le tueur du film, s’est blessé une fois.

Chaleur, puanteur… L’ambiance du tournage a été particulièrement éprouvante pour les acteurs, et pour l’ensemble de l’équipe. En cause d’abord, la chaleur accablante. Dans la ferme isolée près de la ville de Round Rock, au Texas, où a lieu le tournage lors de l’été 1973, les pics de température atteignent les 40°C, et s’accompagnent d’une humidité insupportable qui attire les insectes. Pire encore : la puanteur dégagée par les vrais os d’animaux et les peaux de bêtes qui servent de décors à la maison de Leatherface, le tueur en série. « C’est malsain. Nous travaillons sur un film malsain et nous devenons malades. Nous avons tous un sentiment de dégoût par rapport à nous-mêmes », a confié Dottie Pearl, la maquilleuse, traumatisée comme toute l’équipe, selon Télérama.

…Et dégoût. L’actrice Marilyn Burns, qui jouait le rôle de Sally Hardesty, a aussi raconté une anecdote éloquente. Dans la scène où elle est ligotée à une chaise, Nubbins (l’auto-stoppeur du film) lui met un chiffon dans la bouche pour qu’elle arrête de crier. « En réalité, on ne sait pas d’où sortait ce torchon sale. « Il était là, dans le décor, quand il me l’a mis », avait-t-elle expliqué. Dans l’une des scènes finales, Sally est attachée à une chaise à la table du tueur. Il a fallu 26 heures pour tourner ces cinq minutes effrayantes raconte Gunnar Hansen au magazine britannique Esquire. « La scène de ce dîner est gravée dans ma mémoire », explique l’acteur, qui se souvient d’une actrice au bord de la crise de nerfs tellement elle était terrifiée.

Un tueur silencieux. Les relations entre les acteurs sur le tournage ont été particulièrement mauvaises. Il faut dire que Gunnar Hansen, le tueur, avait en effet décidé de ne jamais adresser la parole à ses « victimes », pour garder intact son charisme et son aspect effrayant. De quoi finir de traumatiser tout le monde. « Le film terminé, j’ai pensé que tout le monde allait me détester », a confié le réalisateur au magazine Esquire, « mais c’est parce que je savais ce que je voulais et comment l’obtenir ».

Source : Europe1

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