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Le tavana de Mataiva, commune associée de Rangiroa, a décidé de réglementer strictement la pêche dans son atoll pour préserver les ressources du lagon. La pêche au filet est interdite et l’installation de parcs à poissons n’est plus autorisée que dans certaines zones. « Si on ne fait pas un petit effort, d’ici quelques années on sera obligés de manger de la sardine », explique le tavana.

C’est un arrêté pris en conseil des ministres qui détaille cette mesure assez drastique. Le maire délégué de Mataiva, commune associée de Rangiroa, a décidé de règlementer la pêche sur l’espace maritime de son atoll. Six zones de pêche ont en effet été mises en place, dont trois au niveau des hoa Hitirari, hoa Ruatao et du hoa Ohutu et d’autres zones au niveau du village Pahua, à Tiatiaia et au niveau du motu Manu.

Depuis le 31 décembre dernier, le principe est que les parcs à poissons et la pêche au filet sont interdits à Mataiva. Seules les personnes ayant un parc à poissons dans les six zones de pêche précitées pourront continuer à l’exploiter jusqu’au terme de leur autorisation d’occupation de l’espace maritime. L’arrêté ministériel précise qu’aucune « autorisation ne sera renouvelée et ne pourra faire l’objet d’une demande d’extension de superficie ou de transfert au sein des zones de pêche règlementée ».

Le tavana, Edgar Tetua, assure que ce projet date d’il y a plus de deux ans. « L’objectif c’est de faire en sorte que les poissons puissent entrer et sortir librement et que l’on puisse préserver la ressouce ». L’élu ajoute que son atoll « n’est pas grand comme Rangiroa ou Tikehau. Et si on ne fait rien on aura des soucis demain notamment nos générations futures ».

Un comité de gestion « Tomite Toohitu no Mataiva », présidé par le tavana, a été mis en place. Il sera chargé d’assurer le suivi des zones règlementées et pourra être une force de proposition pour faire évoluer la réglementation.