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Même poids, même prix, mais pas le même goût : qu’est-ce que la «cheapflation» ?

Après la « shrinkflation », la « cheapflation » pourrait arriver dans les rayons de nos supermarchés. La dernière trouvaille des distributeurs pour maintenir leurs marges tout en proposant à leurs clients des produits au même prix, mais pas forcément avec les mêmes qualités nutritives. Les explications de notre partenaire Europe1.

Inflation, « shrinkflation », « cheapflation »… Les termes pour parler de consommation et de pouvoir d’achat sont entrés dans le quotidien des Français ces derniers mois. Si le gouvernement est parti en croisade contre la « shrinkflation », un anglicisme qui mélange les termes « shrink », qui signifie rétrécir et « inflation », il pourrait bien s’attaquer aussi à la « cheapflation ».

 Un autre stratagème des industriels ?

La « cheapflation » est un terme, lui aussi, issu de l’anglais, construit avec le mot « cheap », que l’on peut traduire par « bon marché » et le mot « inflation ». Une pratique des industriels qui vise à réduire la qualité pour limiter leurs coûts tout en proposant des produits au même prix, voire plus cher. Autrement dit, vous pourrez trouver des crèmes glacées avec le même poids, vendues au même prix mais qui n’auront pas le même goût puisque les ingrédients qui les composaient ont été remplacés par des produits bien moins chers.

Une pratique légale

Tout comme la « shrinkflation », cette pratique n’est pas illégale. Pour rappel, la « shrinkflation » est une pratique marketing utilisée par les industriels qui consiste à réduire le poids d’un produit et à conserver un emballage identique, tout en le vendant au même prix, voire en augmentant celui au litre ou au kilo. Autrement dit, c’est une manière dissimulée d’augmenter les tarifs et de masquer l’inflation. Les paquets de chips, de gâteaux, les pots de glace sont particulièrement concernés.

Une pratique qualifiée « d’arnaque » par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui a annoncé début septembre présenter un texte de loi début octobre pour lutter contre cette pratique. Si elle n’est pas illégale, la « cheapflation » reste une méthode pointée du doigt pour ses risques sur la santé. Plus d’eau, d’amidon, de gélatine ou d’additifs… Certains aliments peuvent être complétés avec d’autres substances moins nobles. Le parmesan par exemple peut être parfois fortement complété par une fibre végétale dérivée du bois sans aucune valeur nutritive, appelée la cellulose. Le jambon, lui, peut contenir plus d’eau et de gélatine.

Quels produits sont concernés ? 

Si les substituts ne sont pas toujours visibles – les changements sont bien indiqués sur l’étiquette – les produits à base de crème sont particulièrement concernés comme les desserts, glacés ou non, les fromages et le beurre.

Europe1

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