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Menace de démission collective des chefs de service du CHPF

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Les 26 chefs de service de l’hôpital de Taaone menacent de démissionner en masse pour protester contre le manque de moyens humains et financiers.

Les chefs de service de tous les services du Centre hospitalier de la Polynésie française menacent de démissionner en masse sous dix jours, indiquent nos confrères de TNTV, en protestation contre leurs conditions de travail, tant du point de vue des ressources humaines que sur le plan matériel.

Ils estiment que l’hôpital a besoin de pourvoir 150 postes, et veulent obtenir les 500 millions de Fcfp par an nécessaires à ces recrutements. Ils dénoncent le manque d’attractivité des conditions actuelles : le CHPF demanderait aux nouveaux arrivants de travailler « trois fois plus qu’en France ». Des revendications similaires à celles qui avaient provoqué la grève de janvier 2023.

À cela s’ajoutent 700 millions pour combler les besoins en matériel. Les médecins attendaient en janvier dernier, disent-ils, un collectif budgétaire qui ne s’est jamais matérialisé. Le prochain collectif, étudié ce jeudi en commission de l’économie, prévoit une subvention exceptionnelle de 1,9 milliard de Fcfp , mais elle est destinée à l’apurement des créances irrécouvrables, et une « subvention d’exploitation complémentaire » de 1,7 milliard de francs.

Parmi les problèmes cités par les chefs de service, le départ annoncé pour le mois d’août du dernier des quatre oncologues encore présent sur le territoire, les délais d’attente pour les blocs opératoires et les urgences, où les patients peuvent attendre de « dix à vingt heures », les chambres « saturées » et les patients renvoyés à domicile avant d’être rétablis. Le tout sur fond de dégradation globale de l’état de santé de la population vieillissante, à une vitesse « vertigineuse » selon un des médecins cités.