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« Mercato » à Tahiti : « un peu de plus de justice » dans le règlement de la fédé

Alors que la saison 2024-2025, s’apprête à démarrer, la Fédération tahitienne de football a procédé à quelques modifications dans ses règlements généraux. Les joueurs peuvent désormais changer de club librement, après chaque saison, sans autorisation de leur club d’origine. Les indemnités de transfert sont réduites et simplifiées, des ajustements visant à faciliter les mutations et à rendre le système plus équitable.

De nouvelles règles pour les footballeurs locaux. Comme il est de coutume avant chaque début de saison, la Fédération tahitienne de football, via son comité exécutif, revoit certains points de ses règlements généraux. Parmi les changements les plus marquants pour les amateurs de ballon rond, deux sont particulièrement significatifs. D’abord, l’évolution des règles concernant « la durée d’appartenance d’un joueur à un club ». Désormais, les footballeurs peuvent demander leur mutation d’une équipe à une autre, d’une saison à l’autre, sans avoir besoin de l’autorisation du club qu’ils quittent. Ce changement, annoncé il y a déjà deux ans, s’applique pour la première fois lors de la saison 2024-2025.

Un système moins contraignant 

« Aujourd’hui, toute personne qui veut démissionner peut le faire sans être bloquée », explique Naea Bennett, directeur sportif opérationnel à la FTF, qui précise que jusqu’à la saison dernière, un joueur qui démissionnait d’une équipe pour en intégrer une autre ne pouvait le faire avant au moins trois ans, sauf s’il obtenait l’accord du président de son club. « On était un peu dans l’indélicatesse en empêchant des joueurs qui voulaient changer de club de le faire, avoue le directeur sportif opérationnel. C’est la fédération qui avait le pouvoir de dire oui ou non. Je suis papa, et si mon fils, pour X raison — parce qu’il veut suivre ses copains ou parce qu’il ne s’entend plus avec le coach — veut changer… tant que le président du club ne donnait pas son accord, mon enfant était obligé de rester dans le club. C’était une règle qui enlevait un peu l’autorité des parents par exemple, et nous avons donc voulu remettre un peu plus de justice dans ce règlement. »

Des indemnités plus accessibles 

Cette nouvelle disposition est accompagnée d’une autre modification, qui touche cette fois au portefeuille, avec la suppression de ce que les dirigeants de la fédération appellent les « indemnités de formation et de préformation ». Elles s’élevaient à 15 000 francs par année passée dans le club quitté, et n’étaient finalement accordées qu’à certains clubs, sous certaines conditions. « C’était une disposition de la FIFA pensée pour les clubs professionnels, qui avaient un centre de formation avec des éducateurs diplômés. Donc on a vu qu’on n’était pas en accord avec cette règle, et elle a été modifiée. On a changé l’appellation de cet article et on a baissé le coût à 5 000 francs. »

Cette compensation, désormais nommée « indemnité d’appartenance », vient donc saluer le travail et l’investissement du club d’origine. Bien qu’amoindrie, elle est désormais accessible à tous les clubs. Un autre changement non négligeable concernant la période de mutation : la suppression du délai de cinq jours entre la soumission d’une démission et la validation du transfert du joueur dans un nouveau club. Une modification facilitant les échanges qui se font désormais automatiquement, sans l’aval du club quitté. À noter enfin que la période de mutation est en cours depuis début août et qu’elle prendra fin le 13 septembre.

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