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Merkel et Hollande rencontrent Poutine à Moscou

© AFP/ALEXANDER NEMENOV

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L’ESSENTIEL – Cette journée marque un tournant du conflit en Ukraine. François Hollande et Angela Merkel rencontrent le président russe pour le convaincre d’un accord de paix.

Les trois informations à retenir :

– Angela Merkel et François Hollande rencontrent vendredi le président russe pour présenter ce plan de paix, dont les contours restent en grande partie inconnus.

– Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré jeudi, après la visite du couple franco-allemand, que cette initiative « laisse espérer un cessez-le-feu ».

– Signe de l’urgence : une trêve est en cours à Debaltseve, dans l’est du pays, pour permettre l’évacuation des civils.

La rencontre. François Hollande et Angela Merkel sont attendus vendredi au Kremlin pour rencontrer Vladimir Poutine. Objectif : convaincre le président russe d’accepter le nouveau plan de paix, face à l’intensification des combats dans l’est de l’Ukraine, qui ont provoqué la mort de plus de 5.300 personnes.

Avant de s’envoler pour Moscou, les dirigeants européens ont rencontré jeudi le président ukrainien Petro Porochenko dans le même but. Au terme de cinq heures de réunion, Kiev a indiqué que l’initiative « laisse espérer un cessez-le-feu ».

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Les enjeux de cette rencontre. Cette initiative a tout d’une tentative « de la dernière chance ». « L’option de la diplomatie ne peut être prolongée indéfiniment », a déclaré jeudi François Hollande. « Il s’agit de s’engager pour nos intérêts, il s’agit de la paix européenne », a de son côté renchéri vendredi Angela Merkel. La chancelière s’est montrée prudente sur les chances de réussite de « mettre fin au bain de sang ». « Nous ne savons pas si ces discussions à Moscou seront de courte ou de longue durée ou si ce sera les dernières négociations », a-t-elle poursuivi.

Sur la ligne de front, la situation s’aggrave. Depuis le début de l’année, plusieurs centaines de personnes, en majorité des civils, ont péri dans les bombardements et les combats opposant rebelles prorusses à l’armée ukrainienne.

Une trêve conclue à Debaltseve. Illustration de l’urgence sur le terrain : la situation à Debaltseve, ville de l’est tenue par l’armée ukrainienne et presque encerclée par les rebelles prorusses. Vendredi matin, une trêve de quelques heures y a été conclue pour permettre l’évacuation des civils, pris entre les bombardements des deux camps.

Que sait-on du plan de paix ? Peu de détails ont fuité. Selon plusieurs sources, il s’agit plutôt d’une « contre-proposition ». Vladimir Poutine aurait en effet soumis il y a quelques jours des idées à Angela Merkel et François Hollande. Ces derniers en auraient alors fait part mercredi aux Etats-Unis et à l’Ukraine, préparant dans la foulée leurs contre-propositions.

Cette « nouvelle proposition de règlement sur le conflit » garantit « l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a assuré jeudi le chef de l’Etat français, tout en prévenant Moscou que le temps était désormais compté. Vendredi, le président français a précisé son objectif. « Chacun est conscient que le premier pas doit être le cessez-le-feu, mais qu’il ne peut pas suffire et qu’il faut aller chercher un règlement global », a-t-il déclaré à la presse.

L’ambassadeur de Russie à Paris veut « des garants » à l’accord. Interrogé par Europe 1, l’ambassadeur de Russie à Paris, Alexandre Orlov, a estimé que la France et l’Allemagne devaient être « les garants » du respect du cessez-le-feu. Et si le plan de paix est adopté par toutes les parties, il devra être « garanti par l’Europe, les Etats-Unis et la Russie », a-t-il ajouté, assurant par ailleurs que l’option un temps envisagée par Washington d’armer Kiev « serait une folie » :

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